La cour d’appel de Liège continue de se pencher sur le dossier concernant l’ancienne direction du casino de Namur. La curatelle de la S.A. Expansa qui s’est constituée partie civile dans cette affaire, réclame la somme de 75 millions d’euros. Les compensations financières exigées correspondent à des détournements que la famille Khaïda avait reconnus. Le substitut requiert des peines de prison à l’encontre des anciens responsables. Sur le banc des accusés se trouvent l’ex-directeur du casino, l’ex-banquier, des directeurs de jeux, des responsables de table et des membres du personnel. La famille de Jozef Khaïda est également impliquée dans cette affaire de détournement.
Le procès du casino de Namur se poursuit devant la cour d’appel de Liège
La quatrième chambre de la cour d’appel de Liège examinait encore hier le dossier sur l’affaire de détournement au sein du casino de Namur. La cour d’appel de Liège continue d’examiner le dossier en attendant que les parties civiles ne plaident. Dans cette affaire, lors de la première journée d’audience devant la cour d’appel, le parquet avait demandé des peines de prison pour les membres de l’ex-direction du casino. Pour la veuve de Jozef Khaïda, le substitut avait requis une peine de quatre ans de prison et une amende de 100 000 euros. Pour l’ancien directeur et l’ex-banquier du casino, les peines de prison demandées étaient de trois ans avec une amende de75 000 euros. A ces peines s’ajoutent des interdictions d’exercer de 8 années. Pour leur rôle et leur implication, les autres accusés, notamment des responsables et les directeurs de jeux, des chefs de table et des membres du personnel, des peines de prison de un à deux ans, des amendes et des interdictions d’exercer ont été demandées par le parquet.
La principale partie civile évoque un dommage de 75 millions d’euros
L’ancienne exploitante du casino, la curatelle de la S.A. Expansa, est la principale partie civile dans ce procès. Le ministère public, au premier jour d’audience, avait demandé des saisies de près de 66 millions d’euros. Ces appropriations équivalent aux détournements réalisés au sein du casino de Namur pendant près de vingt ans. La S.A. Expansa quant à elle évalue le dommage à 75 millions d’euros, une compensation qu’elle a réclamée mercredi. La famille Khaïda, au centre de cette affaire, avait reconnu les détournements. Selon les estimations, les responsables de ces manœuvres frauduleuses auraient au minimum réussi à détourner 26 millions d’euros. La société Sizinvest a déclaré également avoir été lésée dans cette affaire. Pour information, la société Sizinvest avait procédé à la recapitalisation de la S.A. Expansa en 2003. Elle estime donc qu’elle a été escroquée de 4 420 000 euros.
L’affaire de détournement dans le casino de Namur est désormais devant la cour d’appel qui a assisté aux plaidoiries des parties civiles après le réquisitoire. Les parties concernées par cette fraude estimée à 75 millions d’euros sont donc en attente de l’issu de ce procès. Reste à savoir si la S.A. Expansa aura gain de cause pour sa demande d’indemnisation.