Il, c’est un homme de 30 ans, un Bruxellois ayant des problèmes d’addiction pour les jeux. Le joueur demande à se faire dédommager par la ministre de la Justice Koen Geens. Pour cause, il lui reproche d’avoir toujours eu la possibilité de continuer à jouer même s’il est déjà inscrit dans la liste noire des interdits de jeux. Selon la logique de cette interdiction, il ne devrait ni avoir accès à une salle de jeux ni avoir la possibilité de faire une inscription sur des sites de jeux d’argent en ligne.
Il continue à jouer et poursuit le ministre de la Justice
L’addiction aux jeux est un problème qui touche beaucoup de joueurs dans le secteur des jeux d’argent. Une des histoires qui illustre ce phénomène est celle d’un jeune bruxellois de 30 ans qui est inscrit dans la liste noire de la Commission des jeux de hasard depuis 2011. Son histoire est atypique, mais révèle aussi les failles du système de protection des joueurs à problème de son genre. En effet, il a décidé de déposer une plainte contre le ministre de la Justice Koen Geens. Il lui reproche d’avoir pu encore continuer à jouer malgré sa présence dans cette liste noire.
Effectivement, tous les joueurs qui y figurent ne devraient pas avoir accès aux salles de jeux et devraient aussi avoir l’impossibilité de s’inscrire sur les sites de paris en ligne à cause de leur fragilité, car il est assez facile de replonger dans l’addiction. C’est ce qui est arrivé à ce joueur bruxellois. En 2015, il retombe dans son mal et contre toute attente il a eu accès sans qu’il n’y ait aucun problème sur un site de paris en ligne. Au final, cela lui a fait perdre de novembre 2015 à février 2016 quelque 65 000 euros. Il pointe du doigt le manque de suivi de l’État et réclame qu’il soit dédommagé de cette somme. La justice reconnaît qu’il y a un problème sur le système.
La Commission des jeux de hasard reconnaît le problème
L’histoire de cet homme est partagée par de nombreux joueurs compulsifs. La Commission des jeux de hasard reconnaît qu’il y a un problème au niveau de ce dispositif. D’après son président, Peter Naessens, les données qui sont enregistrées dans cette liste noire contiennent des erreurs. Les noms ne sont pas transcrits correctement dans la liste. Outre le problème de transcription, il y a aussi d’autres erreurs qui font que le système de listage a des défaillances.
Il a rajouté que les données personnelles peuvent ne pas être complètes, seuls les noms y figurent. Le président de la Commission des jeux de hasard affirme que tout est déjà mis en œuvre pour éviter de telles erreurs. Pour cela, la Commission procède à une comparaison des identités avec les données qui sont enregistrées au niveau de l’état civil. Mais il déplore un problème d’argent qui est le principal obstacle pour réaliser correctement ce travail. La justice va prendre en compte l’affaire et s’en occupera. Malheureusement, le cas de ce Bruxellois n’est pas isolé.