Le groupe Barrière continue son parcours vers l’internationalisation. Récemment, Barrière a annoncé l’ouverture d’un premier casino à Abidjan en Côte d’Ivoire qui a choisi de baptiser L’Éléphant d’Or. C’est un établissement prestigieux qui a requis un investissement assez important de la part du groupe. C’est dans un ancien casino déjà fermé depuis 2008, que le casino s’est installé. Mais depuis, les affaires décollent timidement. Pour autant, le groupe ne compte pas baisser les bras et continue à entreprendre ses efforts. Son prochain projet est l’ouverture d’un prochain établissement au Caire.
Pas de ruée de la clientèle
Il faut dire que l’ouverture du casino est tombée sur un mauvais mois. En effet, il a dû faire face quelques jours plus tard à une mutinerie qui a été menée par les militaires. Conséquence : les joueurs sont peu nombreux. La clientèle est composée essentiellement d’étrangers à savoir des Européens, des Asiatiques. Une partie est africaine. Le groupe veut relever le défi et ne compte pas baisser les bras. Si les étrangers sont nombreux, c’est surtout à cause du fait que les Ivoiriens ne peuvent avoir accès qu’aux machines à sous.
Les jeux de tables leur sont interdits selon la législation en vigueur. De même, toujours selon la loi, le casino n’est accessible qu’aux personnes majeures âgées d’au moins 21 ans. Une pièce d’identité est obligatoire. Le groupe veut mener à terme son projet. Pour Barrière, la Côte d’Ivoire est un choix bien pensé. Il souhaite en outre raviver la tradition d’Abidjan qui a eu une réputation solide sur le black jack. Pour rappel, le casino offre comme activité principale les jeux. Il dispose actuellement d’un droit d’exploitation de 10 ans. Il remplace un ancien casino qui a mis la clé sous la porte en 2008.
L’Éléphant d’or face à la concurrence
Pour pouvoir aboutir dans ce projet, le groupe a investi 2,750 milliards de francs CFA. Même s’il est le seul casino de la ville, il a quand même un concurrent de taille qui n’est autre que l’espagnol Pefaco qui opère grâce à sa filiale Lydia Ludic qui propose pour sa part des jeux électroniques, des loteries et des machines à sous. Il a un contrat d’exploitation d’une dizaine d’années qu’il a signé avec la Lonaci Côte ou Loterie nationale de Côte d’Ivoire. Mais Pefaco a tenu à souligner que les deux n’évoluent pas vraiment dans un domaine semblable.
Toutefois, c’est au niveau des machines à sous que la concurrence est réelle et ses clients pourraient bien aller chez Barrière. Pour l’heure, le groupe compte surtout sur les touristes qui viennent à Abidjan pour un court séjour et sur les hommes d’affaires. Alain le Gars a tenu à souligner que son implantation dans l’hôtel de luxe du groupe Accor est une vraie opportunité, car cela correspond au standing attendu pour la clientèle qu’il cible. Le groupe a encore un autre projet en vue et qui se concrétisera pour ce mois de juin.
Il s’agit d’un nouveau casino qui ouvrira ses portes au Caire. Si le groupe veut s’y investir, c’est que les jeux tiennent une place importante et représentent 180 millions d’euros en Égypte. Pour Dominique Desseigne l’Afrique affiche une bonne croissance dans les jeux.