Le casino d’Enghien-les-Bains doit mener dans les jours à venir une expertise qui porte sur la sécurité du personnel. C’est la décision qui a été annoncée par le tribunal de grande Instance de Pontoise. L’établissement devra en outre supporter les dépenses liées à celle-ci. Ceci fait suite aux chiffres qui ont été rapportés sur l’effectif de son personnel et la contradiction qui y est liée.
L’expertise sur la sécurité du personnel confirmé
Durant l’audience du 30 mars dernier, une requête a été lancée par le comité d’hygiène et de sécurité ou le CHSCT. Il s’agit d’une demande adressée au casino d’Enghien-les-Bains pour la réalisation d’une expertise sur la sécurité de son personnel. Si le comité a effectué cette démarche, c’est surtout à cause des chiffres sur les employés, qui ont été révélés. En effet, une forte baisse du nombre de salariés a été enregistrée entre 2008 à 2015.
Durant cette période, le nombre d’employés a diminué de 168, ils ont été 795 auparavant et en 2015 ils n’étaient plus que 628. Pourtant, cela ne devrait pas le cas. Entre temps, le casino a connu une hausse de la fréquentation. Le taux a connu une augmentation de 41 %. Ce fut surtout le cas entre 2013 et 2014. Le nombre de visiteurs est passé de 475 000 à 670 000. C’est notamment le résultat de l’étude menée par l’avocat du CHSCT, le Me Frédéric Benichou et qu’il a tenu à préciser durant cette audience. Il souligne aussi des incidents tels que le rebond du nombre de jeunes alcoolisés.
Il n’a pas omis aussi de préciser un autre évènement qui a été réfuté par la direction du casino d’Enghien-les-Bains. Il s’agit d’une agression au couteau qui opposait des clients. Le tribunal de grande instance de Pontoise a rendu son verdict à propos du premier casino de France d’Enghien-les-Bains. Il appuie le CHSCT et affirme le besoin d’une telle expertise. C’est la première fois que l’établissement devra passer par une telle procédure.
Aucune réaction de la part de la direction
La direction du casino n’a émis aucune explication sur cette décision du tribunal de grande instance. D’autant plus, aucun appel n’a été fait pour réfuter. Le résultat de cette expertise sera connu très prochainement. Toutefois, les dépenses qui y seront liées seront payées par le casino. La facture s’élève à 60 000 €. Mais l’avocat qui représente la direction a donné son point de vue sur cette affaire.
Il s’agit de Me Raphaël Bordier. D’après lui, il est question ici d’actes d’incivilité de la vie quotidienne. Selon toujours ses dires, en 2014, 7 salariés ont dû aller chez le psychologue sur les 714 salariés que comptait le casino. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit de problèmes de sécurité. Il a tenu également à mentionner et à rappeler qu’après les attentats de Paris en novembre 2015, la sécurité a été intensifiée.
Pour le casino d’Enghien-les-Bains, c’est une première du genre. C’est notamment ce qui a été confirmé par le secrétaire du CHSCT, Hassan El Moumen. Il a déjà fait l’objet de deux expertises auparavant, mais elles portaient respectivement sur les risques psychosociaux et sur les fermetures qui ont été élargies à 4 ou 5 heures du matin.