Actuellement, les jeux d’argent sont devenus monnaie courante dans le quotidien de milliers de joueurs. Entre loteries à numéro, tickets à gratter, jeux en ligne, casinos ou encore paris sportifs, autant d’offres séduisent les consommateurs les incitant à miser encore plus d’argent pour remporter le jackpot. Conséquence ? Un grand nombre d’utilisateurs sont devenus addicts en n’étant pas capables de freiner leurs envies de toujours de gagner.
Un cercle vicieux permanent
Selon Coralie Zumwald, psychologue au Centre du jeu excessif au CHUV à Lausanne, le jeu d’argent est aujourd’hui considéré comme un rituel dont il est impossible de s’en passer et les retombées négatives sont parfois catastrophiques pour la personne elle-même et ses proches. Dans l’ensemble, il faut s’attendre à ce que les autres en paient les pots cassés pour chaque individu concerné. Par exemple, en Suisse, 1 à 2 % de la population présente des comportements à risque et la plupart d’entre eux sont des hommes. La principale cause de ce type d’addiction reste l’appât du gain. Et comme on dit, plus on joue, plus on perd de l’argent et vice-versa. La psychologue confirme que c’est un véritable cercle vicieux qui tend à provoquer des problèmes qui s’aggravent au fil du temps. Parmi les signes apparents, on découvre une perte de contrôle conduisant à l’anxiété et la dépression. Le sujet ressent une sorte de désespoir qui l’envahit petit à petit l’incitant même à avoir des pensées suicidaires. Des symptômes qu’il ne faut nullement négliger lorsqu’il s’agit de quelqu’un de fragile émotionnellement.
Associé à une perte de productivité, le jeu excessif résulte d’un accès illimité aux différentes offres existantes. Ce genre de comportement ouvre la porte aux problèmes financiers, judiciaires et professionnels entraînant ainsi un déséquilibre social et familial. Néanmoins, des solutions existent afin de sortir de l’eau et reprendre peu à peu le goût de la vie. Dans les cantons romands, de nombreuses structures accueillent des dépendants aux jeux d’argent. La prise en charge reste complète avec la présence de psychologues, psychiatres et assistants sociaux. Les patients bénéficient d’un accompagnement et un suivi personnalisé en tenant compte des objectifs à atteindre et des besoins de chacun. Par ailleurs, les profils se diffèrent des uns aux autres en retrouvant des personnes avec des démêlés avec la justice, un employeur trop gourmand ou encore un conjoint endetté.