Les casinos de la Côte d’Azur n’ont pas échappé à la crise. Certains de ces établissements ont même dû lâcher l’affaire faute de clients. C’est le cas du casino de Grasse, qui n’est plus en activité depuis un bout de temps, les repreneurs défilent, mais l’espoir d’une réouverture semble être encore très flou. Pour une relance, les grands groupes ont décidé de réagir et de faire des investissements pour proposer des nouveautés qui ne seront pas forcément axées sur les jeux.
Le doute persiste encore chez les casinotiers
Dans la région, il est encore impossible de prévoir l’avenir et les casinotiers sont plongés dans le doute. Après la crise, il est indispensable de trouver une nouvelle stratégie faute de quoi il faut s’attendre à une fermeture définitive. Il faut souligner que les chiffres sur les produits bruts des jeux ont commencé à baisser en 2008. Cette crise qui a frappé l’ensemble des établissements français a duré sept longues années. En 2014, la baisse des PBJ était de 24 %. La région compte aujourd’hui 12 casinos.
Il faut dire qu’avant 2008, la situation était très différente. Les clients ne se souciaient pas de leurs dépenses en jeu. L’affluence était importante et les machines à sous tournaient à plein régime. Aujourd’hui, les casinos doivent se battre chaque jour pour clôturer l’année. En 2015, une lueur d’espoir naît, mais ce n’est pas suffisant pour prévoir une reprise, car la hausse des PBJ n’est que de 2,8 %. Dans les trois casinos que compte Cannes actuellement, les chiffres ne sont pas encore encourageants, car la tendance baissière persiste toujours.
L’obligation de faire des modifications durant la crise
La loi antitabac a été un vrai coup de massue pour les casinos de la Côte d’Azur, comme ailleurs en France. Les machines dans les salles fumeurs généraient plus d’argent et contribuaient à ramener jusqu’à 30 % du chiffre d’affaires. En plus de cette loi, la crise économique a aussi frappé les ménages qui ont été contraints de réduire considérablement les dépenses en jeu. Dans le cas du casino Les Flots bleus du groupe Partouche, des modifications ont été nécessaires.
Pour faire face à cette baisse de revenus des clients, l’établissement a été obligé d’installer des machines à sous avec une mise de départ de 1 centime d’euro. Pourtant d’après son directeur Frédéric Blardone, la mise minimale des machines à sous avant la crise était de 20 centimes. Les casinos ont dû aussi essuyer la diminution des clients étrangers qui sont en majorité des Russes et des Américains. C’est le cas pour le cas pour le casino de Monaco où les clients ont presque disparu. Par conséquent, les grands groupes ont décidé de faire des investissements pour relancer la machine.
Le casino de Menton du groupe barrière a ainsi subi une grande rénovation, pour un montant de 3 millions d’euros. Il est désormais plus qu’urgent d’apporter des innovations. À La Ciotat, un déménagement est prévu pour 2017. Le casino a misé sur un emplacement avec vue sur la mer et un espace de jeu en plein air de 1300 m2. La terrasse pourra accueillir les fumeurs. Chez les casinos Joa, les mêmes stratégies sont adoptées.
Le mot d’ordre est la nouveauté. Il mise sur les activités autres que les jeux comme la restauration, les animations et les discothèques. Les machines sont aussi renouvelées et remplacées par celles de la nouvelle génération. Le groupe souhaite que ses casinos ne deviennent plus une destination de jeux, mais des points de rendez-vous ouverts à tous pour toutes sortes d’activités.