Les casinos font l’actualité et la une de la presse. Pas moins de 120 salariés travaillant pour le casinotier du groupe Barrière (gérant d’hôtels et casinos de France) ont manifesté samedi dernier. (11 mai 2013) pour réclamer une augmentation de leur salaire. De plus, ils en ont profité pour mettre en avant une dégradation constante sur leurs conditions de travail.
Une manifestation qui montre par ailleurs les réelles difficultés financières que le groupe vit actuellement. Une manifestation qui a fait grand bruit au coeur de la ville de Deauville.
En effet, tous les manifestants se sont rassemblés sur la place Yves Saint-Laurent. Un endroit bien ciblé selon les organisateurs. Là où toutes les boutiques de luxe se situent, les salariés ont voulu mettre ainsi en avant leur mécontentement en ouvrant les débats sur leur salaire de fin de mois, réclamant également une augmentation sur leur fiche de paie.
Cette manifestation n’arrive pas sur la table par hasard. Un accord salarial aurait été signé vendredi dernier entre la direction du groupe et les syndicats (CGC et CFE). L’accord aurait été basé sur plusieurs thèmes importants :
Un sacrifice que beaucoup n’acceptent guère :
– Aucune augmentation de salaire pour l’année 2013.
– Aucune prime collective.
La CFDT et FO voit par là une vraie injustice. » […] La colère monte. Les esprits s’échauffent. Rien ne va plus, il faut faire grève […] Un rassemblement est nécessaire pour se faire entendre. « .
Beaucoup de salariés se sont exprimés sur le sujet. Il semblerait que la majorité des employés du groupe Barrière ne gagnent pas plus de 1000 euros par mois. Un vrai scandale selon eux. Un travail difficile où les nuits, les soirées et les week-end sont les jours où tout le monde travaille car la fréquentation est au maximum.
« Nous sommes à bout… » a déclaré un responsable.
De plus, les salariés expriment leur mécontentement sur le fait que leurs conditions de travail se dégradent de plus en plus avec le temps parce que les effectifs en terme d’équipes ont été réduits ces derniers mois.
Aujourd’hui, le groupe Barrière emploie à Deauville 720 salariés et environ 300 intérimaires saisonniers. Les manifestants souhaitent trouver un accord au plus vite. Dans le pire des cas, une grève pourrait être organisée à la Pentecôte. Jour férié important pour le casino.
Lors d’un communiqué de presse, l’accord signé prévoit : « le versement d’une prime collective basée sur les résultats de l’entreprise. Cette prime varie de 170 euros nets à 280 euros nets selon le statut du collaborateur. A noter que 75 % des collaborateurs sont bénéficiaires à hauteur de 280 euros nets. »
La réunion décisionnelle de vendredi dernier intervient sur les conséquences de la crise économique et sur une baisse du chiffre d’affaires constante du groupe.