L’ancien gérant de l’Atelier a beau clamé son innocence, le tribunal l’a condamné à 3 mois de prison avec sursis.
Entre 2009 et 2010, un joueur compulsif visitait régulièrement la boutique du cafetier, ceci pour jouer des sommes colossales. Une partie de la somme jouée par le client revenait au cafetier, qui reversait l’autre partie à la Française des Jeux. Un jour, le joueur avait remis au gérant trois gros chèques. Il joua et gagna plus de 100 000€.
Le joueur, qui n’est autre qu’un salarié de la boite, demanda alors qu’on lui remette à nouveau les chèques pour qu’il puisse créer un autre. Le gagnant s’empara de l’argent et le dépensa au grand prix d’Amérique. Au grand dépit du gérant, qui devait remettre une somme de 62 000 € à la FDJ, sans quoi il serait poursuivi en justice.
Le cafetier déposa alors plainte contre l’heureux gagnant s’estimant qu’on a abusé de sa confiance. En effet, le joueur compulsif était le fils d’un de ses plus gros clients, et l’autorisait à jouer à crédit. Des propos contredits par plusieurs salariés.
D’ailleurs, l’avocat de la partie civile ne voit pas les choses de la même manière. Ce dernier insistant qu’il revient au gérant de remettre les fonds à la FDJ. La substitut a demandé à ce que le gérant soit condamné à 10 mois de prison avec sursis simple. L’ancien cafetier n’aura pas le droit d’exercer l’activité de détaillant durant 5 ans.
L’avocat du gérant de son côté a évoqué que les poursuites doivent être destinées à la SARL, mais non au chef d’entreprise. Il n’a toutefois pas eu gain de cause, puisque le juge a décidé de condamner le cafetier à trois mois de prison avec sursis. En plus de cette peine d’emprisonnement, le gérant doit verser à la FDJ des indemnités de 62 000 euros, ainsi que 1 000 euros de frais de justice.