Début juin, Adama Barrow, le nouveau président de la Gambie a décidé de lever l’interdiction des jeux d’argent. Ce pays en majorité musulman n’était plus autorisé depuis mars 2015 à jouer à des jeux de casinos. A l’époque, le président Yahya Jammeh avait pris la décision de prohiber les jeux dans le but d’éviter aux jeunes d’être accros à ces divertissements et de mettre fin aux abus.
L’annonce de l’actuel président du Gambie constitue donc une bonne nouvelle pour les casinos. Il y a deux ans ces établissements de jeux avaient subi de pleins fouets les conséquences de l’interdiction des jeux d’argent dans le pays, qui pourtant constituait l’un des vecteurs de recettes de l’économie gambienne. Etant donné que les jeux accentuaient des habitudes néfastes aux joueurs, l’ancien chef de l’état avait banni ces derniers. C’est ainsi que toutes les loteries et les casinos ont fermé leurs portes.
Contrairement à son prédécesseur, Adama Barrow, le nouveau chef d’état, voit dans les jeux d’argent un moyen d’augmenter les revenus de son pays étant donné que 10% des gains des jeux reviennent à l’Etat.
Grâce à la levée de l’interdiction, des opérateurs ont décidé de relancer à nouveau leurs activités. Ainsi, un centre de paris sportifs n’a pas attendu la fin de ses travaux pour annoncer sa réouverture au public. Certains joueurs ont confié leur bonheur de pouvoir à nouveau parier sur les matchs de foot.
Khady Jammeh Aga, responsable marketing d’un centre de paris sportifs, a qualifié cette décision du président de « bonne initiative ». En effet, durant la période de prohibition des jeux d’argent, les joueurs étaient obligés d’aller au Sénégal pour continuer à s’adonner à leurs passions. Ce qui constitue une perte de revenus pour le pays selon ce salarié d’une firme d’environ 300 employés. Il y a quinze jours, un autre opérateur de jeux a aussi décidé de rouvrir son établissement Kololi.
Notons que la réouverture des nombreux centres de jeux devrait générer de nouveaux emplois en Gambie d’après les dires de Momodou Fanneh, chef du département de sciences économiques de l’université de Gambie. Mais pas que … Car on craint une recrudescence des jeunes dans les paris sportifs malgré le fait que ces catégories de joueurs dits « mineurs » ne sont pas autorisés à jouer et à parier dans ce pays africain.