GambleAware en partenariat avec quelques structures comme l’Université de Bristol, la marque GamCare et l’IFF Research (prestataire spécialisé en étude des marchés basé à Londres) révèle dans une étude que les femmes s’intéressent de plus en plus aux offres de jeux d’argent. Plusieurs facteurs expliquent pourquoi ces sujets de la gent féminine se rapprochent des casinos en ligne ou physique, les kiosques de paris et même les services de loterie pour jouer. Prises au piège par la pauvreté, la publicité ciblée et convaincante, l’effet de masse et l’usage des vocabulaires atténués au sujet de ces jeux d’argent, plusieurs femmes ne peuvent plus s’en passer des offres des opérateurs de jeux d’argent.
Les jeux d’argent attirent de plus en plus les femmes
Dans une nouvelle étude, GambleAware s’intéresse à l’engouement des femmes pour les jeux d’argent. Cette étude qui a abouti à la rédaction d’un document de plus de 100 pages a été possible grâce aussi au soutien de l’Université de Bristol, la marque GamCare et l’IFF Research (prestataire spécialisé en étude des marchés basé à Londres). Selon ce rapport, certaines femmes peuvent excessivement dépenser de gros montants d’argent en jouant dans les casinos. D’autres même finissent par devenir accro et développer des comportements pathologiques qui influencent négativement sur leur état d’esprit et voire leur vie.
Pour ne pas trop subir les effets des méfaits liés au jeu, l’emploi d’un vocabulaire atténué est devenu de plus en plus usuel par les joueuses. En effet, plusieurs personnes utilisent un langage qui n’est pas directement associé au jeu et qui à priori ne trouble pas l’entendement humain. C’est ainsi que certaines fonctionnalités ou autres noms de jeux n’ont pas à priori des signifiants et surtout des consonances problématiques. C’est l’exemple des mots tels que « tours gratuits » ou « bingo » qui selon les analystes du marché réduisent le degré de dangerosité du jeu dans l’esprit des consommateurs. Si par le passé, les hommes étaient les personnes les plus concernées par une telle étude et même voire le traitement, de nos jours, les femmes montent en puissance…
Une situation qui se justifie par plusieurs facteurs
Anna Hargrave, responsable chargée de la clientèle chez GambleAware estime que plusieurs facteurs poussent les femmes à jouer sans s’en rendre compte. Elles peuvent en effet s’adonner aux jeux sans qu’elles aient eu l’idée préalable de le faire. D’après l’étude, 4 facteurs plus ou moins interdépendants peuvent soutenir cette affirmation.
Premièrement, il y a le facteur financier. Celui-ci peut expliquer leur présence dans la liste des consommateurs des jeux d’argent à cause de la pauvreté galopante. De plus en plus, les conditions de vie de certaines populations sont pénibles. Et dans une situation où les femmes croient qu’elles peuvent supporter les charges du ménage, elles se retrouvent plutôt à subir les pressions financières. Et pour tenter de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de leur famille, elles se lancent dans le jeu.
Deuxièmement, la publicité ciblée peut facilement attirer les femmes sur le marché des jeux d’argent. Vu que les canaux de communication sont de plus en plus répandus et facilement accessibles (surtout avec internet), les opérateurs de jeux ou les entreprises de publicité ont trouvé le bon moyen pour impliquer les femmes à se livrer aussi aux jeux d’argent. En effet, ces opérateurs génèrent des messages promotionnels susceptibles d’inciter les femmes à jouer. Face à des propositions de gains plus flatteurs, plusieurs sujets de la gent féminine veulent tenter leur chance. Communément appelée « publicité genrée » par les experts et les chercheurs, transforme les femmes en véritables joueuses dans les casinos ou parieuses ou les salles de jeux.
Troisièmement, il y a les facteurs psychologiques. Ici, c’est généralement l’effet de masse qui conduit une ou plusieurs femmes à placer des paris en ligne ou à expérimenter un jeu de hasard. Grâce au buzz ou aux frissons qui peuvent se créer autour d’un jeu ou des jeux d’argent en général, les émotions négatives ou la haine des jeux sont rapidement remplacées par un intéressement pour les jeux d’argent.
En dernier lieu, les chercheurs ont aussi constaté que le vocabulaire atténué utilisé à propos des jeux d’argent permet de considérer ceux-ci comme un divertissement moins dangereux, qui n’est pas forcément destructeur…
