Le conflit s’intensifie entre le maire de Bergame, en Italie, et les opérateurs qui défendent avec conviction leurs machines à sous. Le problème pour la municipalité c’est leur proximité aux lieux sensibles comme les écoles, les hôpitaux qui nuisent considérablement et le risque seraient importants. Pourtant, les opérateurs ne le voient pas de cet œil. Pour eux, tout le monde a droit au rêve. Actuellement, le bras de fer est lancé.
Plus de jeux d’argent près des lieux sensibles à Bergame
Bergame est une ville d’Italie où les machines à sous sont prospères. Avec les changements opérés par le gouvernement qui est favorable pour ces machines, les opérateurs ne lésinent pas sur les moyens et viennent s’installer là où il y a du monde, y compris près des écoles, des hôpitaux et des distributeurs de billets. Mais le maire de Bergame ne trouve pas que cela soit bénéfique. Pour cause, il a décidé d’interdire les machines à sous près de ces lieux qualifiés de sensibles.
En effet, Giorgio Gori vient d’émettre une ordonnance qui interdit les salles de jeux qui se trouvent près des écoles, des distributeurs automatiques et des écoles ainsi que d’autres endroits du même genre. Il n’y a pas que lui qui ait pris des mesures face à l’expansion des salles de jeux. Dans d’autres villes, elles sont sommées de fermer leurs portes 3 fois par jour au moment des repas pour que les liens familiaux soient restaurés. Mais pour les opérateurs, cette ordonnance empêche les gens d’avoir droit au rêve.
Risque de dépendance croissante selon les élus
Le combat n’est pas seulement celui du maire Giorgio Gori, mais celui de plusieurs villes comme Pavie, Naples, Turin ou Grosseto. Les élus se sont indignés face aux arguments de défenses de Lottomatica, qui est une des sociétés de jeux en Italie. Elle a fait appel à un psychiatre connu, Paolo Crepet, pour effectuer une expertise. Le résultat a créé l’indignation des élus, car celui-ci a affirmé que les jeux de hasard avaient des effets positifs et le droit au rêve en fait partie.
Le maire de Bergame a rétorqué face à ce résultat. Il a affirmé qu’on ne peut pas parler d’un droit au rêve notamment avec une situation qui empire, où les pertes sont de plus en plus importantes chez les joueurs. Les chiffres le prouvent, selon lui, un habitant de la ville dépense 2536 € en moyenne dans les jeux de hasard. Il parle ainsi de ludopathie croissante et cela s’empire avec la crise italienne. Pour rappel, les chiffres ont montré que les Italiens ont dépensé 96 milliards d’euros rien que pour les jeux. Mais l’Etat ne veut pas intervenir, car les jeux génèrent de l’argent avec 10 milliards de recettes rien que pour 2015.
Pour l’heure, il n’y a que le ministère de la Santé qui a décidé de réagir en lançant une alerte, car les problèmes qui en résultent sont de plus en plus nombreux : la dépression, les troubles de la personnalité ou encore les paniques.