Le Comité des opposants à la loi sur les jeux d’argent a obtenu des moyens de financement importants venant d’une association européenne de jeux. Le camp des « non » rassemble le Comité contre la censure et le verrouillage d’internet. Ces derniers viennent de profiter de la générosité de groupes étrangers selon l’émission 10vor10 de la télévision alémanique SRF.
Des soutiens de taille
Maarten Haijer, le secrétaire général de la European Gaming and Betting Association (EGBA), soutient la campagne sans dévoiler le montant réel des investissements. Il faut savoir que les membres de cet organisme se composent essentiellement de jeux de casino en ligne et de fournisseurs de Paris comme bet-at-home ou GVC Holdings. Depuis l’annonce de cette nouvelle réglementation, les casinos en ligne ainsi que les acteurs œuvrant dans le secteur des paris sportifs étrangers ont activement financé la collecte des signatures pour le référendum. C’est bien la première fois que l’EGBA dévoile publiquement qu’il octroie un financement spécifique dédié à cette campagne. Le vice-président du comité et président des Jeunes libéraux-radicaux, Andri Silberschmidt, affirme que la plupart des fonds sont versés par des contributions d’entreprises suisses, de particuliers et d’associations, dont l’EGBA.
Dans le cas où le « oui » l’emporte, le monopole du marché reviendra aux exploitants de casino en Suisse notamment Swisslos et la Loterie Romande. Que ce soit dans le domaine des jeux de casino en ligne ou les paris sportifs, les établissements de jeu basés en Suisse auront la possibilité de proposer des jeux de hasard en live. Contrairement aux entreprises étrangères qui seront bloquées et écartées du marché alors que cela concerne une manne financière importante.
Dans l’ensemble, le Comité détient un million de francs moins élevé que les trois millions de francs des partisans de la loi. Il faut savoir que 9 des 21 casinos agréés sur le territoire sont gérés par des firmes étrangères. De ce fait, l’argent étranger est déjà touché par cette votation qui se déroulera ce 10 juin. Autant dire que les opposants à la Loi fédérale sur les jeux d’argent ne vont pas lâcher l’affaire et continueront de peaufiner son argumentation.