Jeux d’argent : moins de joueurs, mais des dépenses en constante augmentation

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Jeux Argent

En 2019, la loterie, les paris hippiques et sportifs ainsi que le poker ont enregistré un taux de fréquentation moindre par rapport à ces cinq dernières années. En effet, les Français sont moins nombreux à s’adonner aux paris, mais présentent des pratiques intensives cumulant ainsi des dépenses importantes. Des résultats qui inquiètent les organismes de prévention contre l’addiction au jeu.

Des parieurs de toutes les tranches d’âge

Entre le loto, les paris sportifs et le poker, les Français ont consacré moins de temps à jouer et à parier de manière régulière. Selon une étude récente, ces derniers dédient 10 % de leur budget aux jeux d’argent et de hasard, soit 200 euros environ par an et par habitant. Ces chiffres démontrent une hausse de 12,5 % en comparaison aux cinq années précédentes. Au total, la différence entre le montant des mises et des gains reversés s’échelonne à 10, 4 milliards d’euros en 2017. D’après une investigation dirigée par Santé publique France, l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) et l’Observatoire des jeux (ODJ), 10 352 Français âgés de 18 à 75 ans ont participé à l’enquête. 4 544 joueurs sont concernés par ce sondage de janvier au mois de juin 2019. La plupart d’entre eux jouent de manière occasionnelle aux jeux d’argent et sont majoritairement des hommes de 25 à 54 ans. Le profil des joueurs affiche une connexion d’au moins une fois par mois et dévoile des revenus supérieurs à la moyenne.

D’après l’AFP Jean-Michel Costes (ODJ), 80 à 90 % des joueurs préfèrent les jeux de loterie et sont actuellement en baisse. Le seul secteur qui continue d’attirer des parieurs reste les paris sportifs qui terminent avec une hausse de 60 % grâce à la pratique en continu de 11 % de joueurs. Une forte progression qui accroît la valeur des mises. Avec l’engouement des jeux en ligne, les paris se sont multipliés par 4,6 sur les différentes plateformes. L’offre variée et les campagnes publicitaires renforcent l’activité menant ainsi à des risques de jeu problématique. L’inquiétude persiste à la suite du nombre de joueurs excessifs qui ont doublé en cinq ans en passant de 0,8 à 1,6 %. Jean-Michel Costes explique qu’il s’agit d’un souci majeur même si la dépendance au jeu touche moins de personnes que les autres addictions telles que l’alcool ou le tabac. Le responsable souligne que l’évolution des dépenses devrait constituer un fait alarmant pouvant banaliser la pratique du jeu excessif.

Après la privatisation de la Française des Jeux, l’Autorité nationale des jeux a fait son entrée le 23 juin 2020. L’objectif sera de mettre en place un système de prévention contre le jeu excessif et l’addiction.

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