L’addiction aux jeux est un phénomène bien présent dans notre société. Et cela peut conduire certains joueurs compulsifs à faire des actes illégaux et ce quel que soit leur âge. Cette secrétaire comptable retraitée a commis l’irréparable à cause de son amour pour le jeu. Elle a détourné les loyers la société d’économie mixte immobilière (Semib) pour s’adonner à sa passion.
Un détournement découvert après un départ à la retraite
Les malversations de Marie Hernandez, la secrétaire comptable à l’origine des détournements des loyers ont été découvertes qu’après son départ à la retraite. Cette employée avait la responsabilité la gestion d’environ 700 logements sociaux. Lorsqu’elle part en retraite, un logiciel est mis en place pour assurer rigoureusement le suivi des encaissements. Quelques jours après l’intégration de ce programme, un résident se plaint d’une relance de paiement fait à ce dernier. En effet, il avait déjà réglé en espèces son loyer.
Constatant que le locataire dit la vérité, le directeur contact son ancienne salariée. Cette dernière lui dévoile que durant trois ans, elle avait fourni aux locataires versant leurs loyers en espèces des reçus. Une partie de l’argent n’était pas versé à la banque, mais gardait chez elle. Pour cacher ses méfaits, l’ancienne secrétaire falsifiait les écritures et transférés les fonds dans un compte fictif BNP. L’expert-comptable et le commissaire aux comptes n’ont pas remarqué ses malversations.
Des fonds détournés pour le jeu
Marie Hernandez était pourtant l’une des personnes de confiance de l’entreprise. Elle avait d’ailleurs travaillé dans la société ayant comme actionnaire majoritaire la commune, pendant trente-deux ans. On ignore combien cette retraitée avait détournée, puisque chaque entité a son estimation : 378 000 euros pour la gendarmerie contre 325 000 euros pour l’entreprise.
La secrétaire comptable de son côté a avoué qu’elle a tout liquidé au jeu. La retraitée aurait fréquenté 683 fois de suite le casino Barrière de Bordeaux Lac. Mais, les actes de Marie Hernandez ont aussi eu un impact sur son époux. Au cours des perquisitions, il a été découvert chez ce dernier des outils et vêtements appartenant à l’usine Ford. Le mari aurait déjà eu une condamnation pour les mêmes faits il y a plusieurs années. Pour sa défense, l’époux avait indiqué qu’il était collectionneur et qu’il renflouait les fins de mois difficiles via sa carte de crédit Carrefour. Le mari aurait ignoré les détournements de loyers de sa femme ainsi que son addiction au jeu de casino.
La vice-procureure demande de son côté un emprisonnement de 6 mois pour les deux époux, dont le verdict final est attendu le 9 février prochain.