Face à la stigmatisation constante liée au jeu nuisible, de nombreuses personnes concernées par cette problématique n’arrivent pas toujours à en discuter ouvertement. Selon un rapport effectué par GambleAware, au moins trois quarts des sujets ont du mal à se confier à leur entourage. Le sondage a démontré que les joueurs compulsifs stigmatisés ne sont pas motivés pour demander de l’aide auprès d’un organisme ou de leur famille.
Une nouvelle campagne mettant à contribution des professionnels de santé
D’après une enquête, au moins 23 % des adultes ont connaissance d’une victime du jeu préjudiciable et 61 % d’entre eux ont refusé leur aide à cause des effets de la stigmatisation de la société. Dans cette optique, GambleAware a organisé une campagne de santé publique dans le but de limiter au maximum ce comportement. L’objectif consiste surtout changer les visions et la perception du problème à travers des initiatives concrètes. L’organisme a affirmé que les dangers du jeu excessif entraînent des séquelles durables sur la santé mentale et sur le plan relationnel. Pour obtenir des résultats significatifs, le processus compte se focaliser sur d’anciens joueurs problématiques.
La directrice générale de GambleAware, Zoe Osmond, a affirmé qu’un grand nombre de personnes souffrent des dommages provenant du jeu problématique. Face à cette situation complexe, la plupart ressentent de la honte et du regret d’où leur incapacité de partager leur souci avec leurs proches. La responsable estime que tout le monde peut être concerné par ce problème suscitant une certaine compréhension de la part des autres. Cette forme de stigmatisation doit être exclue permettant d’inciter les gens à en parler sans être jugés. Osmond a réitéré qu’il faut mettre fin aux préjugés en ouvrant les échanges sur le jeu.
Pour la présidente du Collège royal des médecins généralistes, le Dr Clare Gerada, les méfaits du jeu constituent un sérieux problème de santé publique qui peuvent cibler n’importe qui. Les complications se manifestent de diverses façons, que ce soit mental ou physique. La professionnelle de santé estime que les médecins généralistes et le département de santé jouent un rôle décisif dans cette campagne afin d’apporter des issues appropriées. Elle a ajouté que cette campagne demeure une phase cruciale du projet visant à inciter les gens et les acteurs du marché à se tourner vers les outils adéquats.
Quant au Dr Ellie Cannon, elle a déjà travaillé avec des patients souffrant des dommages liés au jeu. Elle a remarqué que les personnes en question subissent une stigmatisation courante de la part de la société sollicitant une sensibilisation intensive.
Soutien sans faille de plusieurs organisations
Lors de cette campagne, GambleAware collabore avec des partenaires de premier plan notamment le présentateur de télévision et de radio, Tyler West. Ce dernier connaît très bien les dégâts causés par la stigmatisation puisque son frère souffre de dépendance au jeu depuis des années. Il a expliqué que le fait d’aller à la rencontre d’autres personnes ayant le même vécu l’a beaucoup touché et permet d’ouvrir les yeux sur les ravages de la stigmatisation. Il faut réagir rapidement pour résoudre la situation, déclare West.
Par le biais de la nouvelle campagne, GambleAware s’est associé à des organisations visant à réduire les méfaits du jeu au Royaume-Uni. La directrice générale de Citizens Advice, Dame Clare Moriarty, le jeu problématique touche particulièrement les communautés défavorisées. L’ouverture d’un dialogue demeure la première étape à effectuer lorsqu’une personne sollicite de l’aide, précise le Dr Joanne Lloyd.
