La dépendance au jeu, un fléau qui continue de croître

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Addiction

Selon le Parisien Week-end, 250 000 Français seraient accros aux jeux d’argent. Face à cette addiction de plus en plus pressante, l’État a décidé de lancer une campagne de prévention et d’encadrement dédiés aux personnes atteintes.

Un constat alarmant

D’après un rapport, la moitié de population française joue à des jeux d’argent, que ce soit en ligne ou directement au bureau de tabac du quartier. La majeure partie s’adonne à cette activité de manière occasionnelle et récréative. Néanmoins, la plupart des joueurs dévoilent des comportements à risque entraînant des conséquences parfois dramatiques. Cela touche essentiellement l’aspect financier, social et familial. Au total, 250 000 d’entre eux sont des joueurs dits pathologiques ou excessifs. Selon l’Observatoire des jeux, ces derniers commencent à perdre le contrôle même face à des pertes d’argent importantes. Certains n’hésitent pas à voler ou à trahir leur proche pour pouvoir jouer et passer encore du temps sur les tables de jeu.

En 2010, la législation des jeux d’argent en ligne aggrave la situation et pourrait très bien contribuer à l’augmentation des joueurs addicts. Que ce soit les paris sportifs, le poker ou encore les machines à sous, la dépendance est omniprésente grâce à la multiplicité des offres et des jackpots trop alléchants. En 2017, 2,8 millions de Français misent au moins 9,1 milliards d’euros dans les jeux. L’Autorité de régulation des jeux en ligne ou l’Arjel parle d’un record dans le domaine. L’organisme, en charge de la prévention et la lutte contre les fraudes démontre que le problème provient surtout de la volonté des joueurs. La prise en charge et la décision de se soigner sont rares affirme Jean-Michel Costes, le secrétaire général de l’Observatoire des jeux.

La principale cause demeure le déni et le refus d’accepter la réalité et la maladie. Par ailleurs, les joueurs s’orientent rarement vers les centres spécialisés en addictologie. Il faut savoir que ces établissements accueillent seulement 3 000 à 4 000 accros du jeu par an, dont l’hôpital Marmottan implanté à Paris proposant un groupe de parole et des consultations. Un spécialiste assure qu’il est tout à fait possible de guérir de la dépendance au jeu en ayant recours à un traitement de fond suivant chaque cas. Toutefois, les professionnels de la santé s’inquiètent des répercussions que peut provoquer la privatisation de la Française des Jeux dans le cadre du projet de loi Pacte.

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