L’Arkansas en passe d’accueillir quatre casinos suite aux résultats des élections de mi-mandat

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Etats Unis

À l’occasion des élections de mi-mandat aux États unis le mardi 6 novembre, la population a été amenée à faire un choix en ce qui concerne l’implantation ou non de casinos dans l’Arkansas. Le oui l’a emporté sur le non. On assistera donc bientôt à la transformation de deux institutions de jeux de hasard – l’Oaklawn Racing and Gaming et la Southland Park Gaming and Racing – en véritables casinos purs et durs, ainsi qu’à l’installation prochaine de deux autres casinos.

L’appui des populations indigènes

On apprenait mardi dernier que les électeurs de l’Arkansas avaient en majorité donné leur aval pour l’amendement visant à rendre légale la tenue de casinos au sein de quatre comtés de cet état. Cet accord inclut tous les jeux de casinos physiques, électroniques ou même virtuels. Un appui considérable pour ces mesures a été fourni par les tribus de l’Oklahoma, les Cherokee et Quapawaw. Celles-ci ont mis dans ce projet pas moins de 4 000 000 $ pour la campagne et les frais annexes ; l’objectif de cette campagne étant de permettre le maintien des revenus des jeux à l’intérieur de l’État. Plusieurs actions en justice avaient pour projet d’empêcher ce vote d’avoir lieu. Heureusement pour les autochtones de la région, elles ont toutes été rejetées par la Cour suprême américaine.

Quatre nouveaux casinos en perspective

Une modification de la Constitution de l’Arkansas (comme prévu et demandé aux citoyens de cet État lors des élections du 6 novembre dernier) a conduit à la délivrance de 4 licences de casinos dans différents comtés de l’état. On a premièrement celle délivrée à la Southland Racing Corporation (ou simplement Southland) pour ses installations de jeu à Memphis et dans le comté ou aux alentours du comté de Crittenden. La deuxième licence a été délivrée à l’Oaklawn Jockey Club (ou simplement Oaklawn), pour ses installations de jeu à Hot Springs et en général dans le comté ou à proximité du comté de Garland. Ces deux opérateurs disposant donc déjà d’installations de jeu (hippiques surtout), il s’agira donc plus d’une transformation en casino que d’une création de casinos. Ils pourront ainsi désormais proposer des jeux de machines à sous, de poker, de craps, de blackjack, etc.

C’est pour les deux autres opérateurs qu’il faudra certainement créer à proprement parler des casinos, et non pas transformer des installations comme avec les deux opérateurs précédents. Ainsi, un casino sera créé dans le comté de Pope (et ce à environ 3 kilomètres de Russelville), tandis qu’un autre verra le jour dans le comté de Jefferson (et ce à moins de 3 kilomètres de la ville de Pine Bluff). En ce qui concerne ces deux dernières licences, les demandeurs devront payer des droits et frais d’un montant de 250 000 dollars, pour exploiter le domaine. En plus de cela, une expérience dans les jeux de casino et l’approbation du juge de la localité est obligatoire. D’autres règles telles que le fait d’être ouvert tous les jours et 24h/24, ou de ne pas vendre de l’alcool à toute personne âgée de 21 ans sont aussi fixées sur la base des textes de loi. Quoi qu’il en soit, une fois en activité, les taxes sur tous ces casinos s’élèveront à 20 % du chiffre d’affaires.

La réaction des différents partis

Alex Gray, membre du comité « Drivig Arkansas Forward » et député pro-casino n’a pas caché son excitation suite à l’annonce des résultats. Le parti auquel il appartient et lui-même étaient en faveur de ce changement de législation. Ayant remporté le suffrage de 54,09 % contre 45,91 %, l’enthousiasme se fait ressentir du côté des démocrates d’Alex Gray. Ce dernier est persuadé que cette légalisation des casinos dans l’Arkansas favorisera inévitablement la création d’emplois dans cet État, le développement et la consolidation de son économie, ainsi qu’un soutien financier aux quatre États voisins (l’État de l’Oklahoma, du Missouri, de la Louisiane et du Mississippi) grâce notamment à la collecte des taxes liées à l’activité des jeux de casino.

De l’autre côté, le républicain Jerry Cox parle de sabotage. Ce Président du mouvement anti-casino « Family Council Action » dénonce un déséquilibre sur le plan marketing et financier, car l’énorme quantité de fonds alloués à cette campagne par les démocrates d’Alex Gray (environ 7 000 000 $ selon Jerry Cox) a permis aux démocrates de faire une campagne électorale plus globale, d’être plus présent sur place et dans les médias, et d’être même agressif dans sa propagande de légalisation des casinos dans l’Arkansas. Pour Jerry Cox, les républicains auraient le même soutien financier et marketing qu’ils auraient remporté ces élections dans l’Arkansas. C’est peut-être de la mauvaise foi pour ce républicain, mais les faits sont là et les démocrates n’ont pas attendu un mois ou un an après leur victoire pour concrétiser leurs projets en matière de légalisation des casinos.

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