Un certain nombre de pays asiatiques envisagent d’assouplir leur législation concernant les jeux d’argent. Cette décision peut constituer une menace pour le plus grand centre de jeu du monde, Macao.
Selon certains experts, 2014 pourrait être l’année de la légalisation du jeu d’argent au Japon. Le parti au pouvoir a en effet présenté un projet de loi au Parlement. Si le projet est accepté, il se pourrait que le Japon devienne le deuxième plus gros marché de jeu du monde.
Mais le Japon est loin d’être le seul pays à envisager la légalisation des jeux de hasards, de nombreux projet de développement de l’industrie du jeu sont en cours dans plusieurs pays de la région.
Selon David Green, un spécialiste du jeu, le marché asiatique est encore inexploité. En effet l’Asie regorge de joueurs potentiels prêts à dépenser leur argent dans des casinos.
La Corée du Sud autorise actuellement le jeu d’argent mais son activité est restreinte à quelques casinos dont un seul est ouvert à la population locale. Cependant l’expansion est en cours.
L’exploitant de casino Genting Singapore a investi plus de 2 milliards de dollars pour développer un centre de jeu. Des dispositions législatives ont été proposées pour autoriser le jeu sur les navires de croisières qui accostent sur une île au sud du pays.
A Taiwan, le jeu est légale seulement sur les îles et nécessite le consentement par référendum de la moitié de la population locale. Jusqu’à présent, une seule île appelée Matsu a accepté le projet pour les établissements de jeu, tandis qu’une autre, Penghu, l’a refusé.
Les militants anti-jeu craignent que le développement pollue l’environnement et amène une quantité excessive de touristes sur le territoire.
Macao, l’ancienne colonie portugaise, a légalisé le jeu depuis 2001 et a depuis enregistré une croissance à deux chiffres de son PIB. L’année dernière, son chiffre d’affaire annuel a été évalué à 45 milliards de dollars, soit 7 fois plus que Las Vegas.
David Green, a déclaré que même si Macao est devenue la « Mecque » du jeu, la ville attire peu de joueurs de la Chine continentale. En effet, l’ancienne colonie attire environ 30 millions de visiteurs par an, ce qui représente un peu moins de 10% de la population des villes à proximité.
Au fil des années, les exploitants ont construit 35 établissements de jeux de hasard et d’autres sont en cours de construction.
Les autorités à Pékin, qui contrôlent l’île, ont manifesté leur inquiétude face à la réputation de Macao qui n’est connue que pour ses casinos.
Le professeur Cathy Hsu qui étudie le développement du jeu à l’Université de Hong Kong a déclaré que malgré l’argent dépensé pour promouvoir l’histoire et la culture de Macao, sa réputation n’est pas prête de changer. La principale source de revenus vient directement du marché du jeu.
Des experts affirment également qu’il est peu probable que l’expansion du jeu dans les pays voisin est un réel impact sur l’activité économique de Macao.