Les jeux d’argent ont été pendant très longtemps prohibés par la loi japonaise. Souvent associées à la mafia et à toute autre pratique malsaine, ces activités étaient sévèrement sanctionnées par le gouvernement. Mais les choses se sont beaucoup améliorées depuis. Avec la croissance fulgurante des casinos et des jeux d’argent en ligne un peu partout dans le monde, le Japon s’est vu obligé de s’aligner aux pratiques des autres. Cependant, il se peut que les efforts effectués ces dernières années puissent tomber à l’eau et ceci à cause d’un candidat aux élections municipales.
Le casino : un marché émerge au Japon
Le marché des casinos et du jeu en ligne est probablement l’un des secteurs au Japon qui a depuis longtemps fait face à des obstacles empêchant son développement. En effet, ce n’est qu’en 2016 que l’integrated resorts report act a été approuvé. Ceci sera suivi en 2018 de l’implémentation de l’integrated resorts implementation act.
Les opérateurs de casinos et de jeu ont longtemps attendu le feu vert du gouvernement pour lancer leur activité, ceci malgré la mise en place de la législation finale sur l’IR il y a au moins trois ans. Bien que la route vers l’obtention des licences et du droit de développement des stations balnéaires fût tumultueuse, les partisans de l’industrie du jeu sont aujourd’hui enthousiastes.
Et pourtant, ils ont dû faire face à des examens minutieux des médias, aux différentes allégations de corruption lancées à leur encontre et aussi au défi récent qu’était la crise sanitaire. Après avoir bravé tous ces obstacles, les opérateurs de jeu espéraient que 2021 soit une année un peu plus fructueuse où l’IR japonais recevrait enfin la palme d’or qui aurait pu servir de feuille de route à son développement.
Cet espoir s’est soudain éteint lorsque Takeharu Yamanaka, 48 ans et candidat aux élections municipales d’août 2021, a annoncé comme sujet de campagne qu’il s’oppose au développement de l’industrie des jeux d’argent sur le territoire japonais. Qu’il s’agisse d’une question de posture ou tout simplement une aspiration personnelle, les opérateurs de jeu installés au Japon sont désormais en danger.
Une opposition basée sur des preuves concrètes
La personne qui fait figure d’opposition au développement de l’IR au Japon se nomme Takeharu Yamanaka. Professeur à l’université de la ville de Yokohama, il s’est spécialisé dans la santé publique et les statistiques médicales. Les raisons à son opposition semblent être tout à fait fondées et basées sur des faits concrets.
En effet, pour soutenir son argumentation, le professeur s’est basé sur les problèmes que rencontrent couramment des personnes ayant une accoutumance au jeu. Il a cité entre autres la dégradation de leur santé morale et physique, le développement de certaines pathologies sans compter les dépenses que cela peut engendrer.
Il précise également que laisser le terrain libre au développement des salles de jeux et des casinos pourrait entraîner une baisse considérable des normes d’éducation. Ceci se traduit d’après lui par la publicité excessive faite autour des jeux d’argent.
En tant que spécialiste de la santé, le professeur sait très bien de quoi il parle. C’est pour cela qu’il dit qu’une fois élu, il n’hésitera pas à annuler le projet de développement de l’IR en cours, car son souci est avant tout de préserver la santé des habitants qui seront dès lors sous sa protection.
Bien que n’ayant pas de parti politique officielle, le projet du professeur Takeharu Yamanaka semble être approuvé par certains membres du parti démocrate. Il s’agit entre autres de Kenji Eda qui fait partir des principaux chefs du comité local de sélection des candidats du parti démocrate au Japon. Il n’a d’ailleurs pas hésité à témoigner son soutien au candidat en le recommandant auprès des autres membres du parti.
Compte tenu de sa dévotion à la cause anti-casino au Japon, le parti communiste pourrait aussi être d’un grand soutien au candidat, mais il n’a pas encore donné son avis sur la question.
En dehors du professeur Takeharu Yamanaka, il y a également trois autres candidats aux élections municipales. Comme pour dire que la partie n’est pas gagnée d’avance. Il reste encore deux mois avant le jour du scrutin et beaucoup de choses sont susceptibles de se passer en ce laps de temps.