Le Kenya met la publicité des jeux de hasard en quarantaine pour préserver la population

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Kenya

Pour réduire les effets néfastes des jeux de hasard sur la population kenyane, le gouvernement a adopté des lois en vue de limiter la visibilité de ces jeux auprès du public. Tous les opérateurs ont jusqu’au 30 juin pour se conformer à cette nouvelle réglementation. À compter de cette date, ils seront soumis à des interdictions de publicité dans les lieux publics, dans les réseaux sociaux, et même à la télé pendant la journée.

Des lois particulièrement dures sur la publicité

Les législateurs kenyans ont adopté une batterie de lois en vue d’encadrer l’activité des jeux de hasard dans le pays. En réalité, ces lois posent des directives qui durcissent le cadre législatif des publicités des jeux de hasard.

Cette information a été ventilée dans la sphère publique jeudi dernier par le ministre kenyan de l’Intérieur, monsieur Fred Matiang’i. Elle précise aussi que les lois commenceront à produire leurs effets avant la fin de ce mois de mai. Ces nouvelles lois viennent limiter la liberté des publicités des jeux de hasard.

Concrètement, une fois que ces lois seront entrées en vigueur, les opérateurs de jeu de hasard devront obligatoirement soumettre leur publicité pour validation auprès de l’autorité kenyane de régulation des jeux de hasard, la Betting Control and Licensing Board. Si par exemple, une célébrité figure sur une publicité liée au jeu de hasard, la publicité en question sera refusée comme le suggèrent les nouvelles dispositions. Les opérateurs de jeu de hasard n’auront plus le droit d’opérer des campagnes publicitaires par affichage public, même dans les fenêtres des boutiques de jeu de hasard. Sous ces mêmes lois, les publicités sont proscrites sur les chaines de télé pendant la journée, et plus précisément entre 6h et 22h. Dans les réseaux sociaux, cette interdiction de la publicité est totale.

Protéger les jeunes et les pauvres, une priorité pour le gouvernement kenyan

Cette stratégie législative contraignante envers la publicité liée aux jeux de hasard n’est pas un fait du hasard. En effet, le ministre de l‘Intérieur affirme que les jeux de hasard mettent les jeunes en danger. Il précise aussi que grâce à la nouvelle stratégie du gouvernement, le secteur sera débarrassé de ses impuretés.

Toujours d’après le ministre de l’Intérieur, le Kenya tient le flambeau du plus grand nombre de jeunes parieurs en Afrique. 76 % des joueurs au Kenya sont des jeunes. Environ 500 000 d’entre eux n’arrivent pas à rembourser les dettes contractées pour le jeu. Ils ne sont pas seuls, car 54 % des parieurs kenyans ont des revenus en deçà du revenu moyen national. Et cela ne va pas aller en s’améliorant puisque l’industrie du jeu au Kenya pèse quand même 2 milliards de dollars.

Résolument engagé pour en finir avec les opérateurs véreux, le ministre de l’Intérieur a donné le 30 juin comme date limite pour les opérateurs de se mettre à jour avec les règles. Une mesure prudente qui fait penser à la situation qui s’est produite en été 2017 à la suite de l’augmentation d’une taxe à 35 % à cause des effets néfastes qu’a eu cette taxe sur l’industrie, ce même gouvernement a dû la réduire de plus de la moitié.

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