En pleine réflexion sur la possibilité d’ouvrir le marché en ligne aux opérateurs étrangers depuis plusieurs mois, le gouvernement portugais a enfin pris sa décision. Une nouvelle législation est désormais en vigueur au Portugal concernant les jeux de casino en ligne. La Santa Casa de la Misericordia ne dispose plus du monopole d’exploitation. Les sociétés de jeux étrangères ont dorénavant la possibilité de lancer une offre de jeux de casino aux Portugais. Cette autorisation est accompagnée, par contre, d’un système de taxation considéré comme sévère par certains.
Une nouvelle législation concernant le marché en ligne portugais
Un nouveau régime va bientôt remplacer le monopole d’exploitation de la Santa Casa de la Misericordia. En effet, le Portugal a voté un texte de loi en matière de jeux de casino en ligne. Cette nouvelle législation donne l’autorisation aux exploitants de jeux étrangers de se porter candidat pour proposer leur offre aux résidents portugais. Cette ouverture du marché en ligne portugais au marché étranger est un projet annoncé il y a plusieurs mois déjà. Sa réalisation va permettre au pays d’atténuer la régression connue par les casinos en dur. Cette ouverture freinera également la prolifération des jeux de casino illégaux. La propagation des jeux de casino illégaux est en partie responsable (à environ 33%) du recul du chiffre d’affaires des établissements terrestres. Pour l’année 2014, 267 millions d’euros ont été amassés contre 381 millions d’euros en 2008.
Une taxation plutôt élevée
La nouvelle législation impose cependant un système de taxation qui risque de décourager les sociétés de jeux étrangères. Le taux des taxes est élevé et les analystes ont peur que cela freine la volonté des opérateurs intéressés par cette ouverture. La taxe appliquée sur les mises de paris sportifs est comprise entre 8 et 16%. Les salles virtuelles de jeux de casino sont, quant à elles, bénéficieront d’une taxe de 15% sur le produit brut des jeux si les recettes n’excèdent pas les 5 millions d’euros. Chaque million supplémentaire sur les revenus donnera droit à une augmentation de la taxe de 3%. Un plafond de 30% est en vigueur lorsque les revenus atteignent les 10 millions d’euros. Ce système de taxation pourrait permettre au gouvernement portugais d’engranger dans les 25 millions d’euros par an. Par ailleurs, la soumission d’une candidature entraîne un dépôt de caution de 500 000 euros.
Selon les analystes de PricewaterhouseCoopers, cette forte taxation pourrait pousser environ 80 % des opérateurs à quitter le marché la première année. Sans parler de la diminution du chiffre d’affaires de jeux en ligne de quelque 20 millions d’euros sur les trois premières années.
Cette ouverture du marché en ligne est sans aucun doute une bonne nouvelle, mais beaucoup sont sceptiques en ce qui concerne le système de taxation envisagé par le gouvernement du Portugal. Les taux de taxation appliqués sont en effet élevés, une raison tout à fait suffisante pour décourager les opérateurs étrangers qui souhaitent proposer leur offre de jeux en ligne aux résidents portugais.