La Gambling Commission opte pour une collaboration avec le géant Facebook afin de réguler les contacts publicitaires des utilisateurs du réseau social. L’enjeu serait de lutter contre les multiples dérives liées aux jeux de hasard et d’argent en protégeant les utilisateurs dits vulnérables. Le guide du consommateur élaboré par ce partenariat se veut flexible et interactif. Les responsables des deux partenaires se disent satisfaits des termes de cette collaboration. Il faut cependant noter que ce n’est pas le premier partenariat qui se fait entre un régulateur des jeux d’argent et un géant de la technologie.
Des mesures axées sur la flexibilité et l’interactivité
Le régulateur britannique des jeux de hasard – l’United Kingdom Gambling Commission (UKGC) – et Facebook s’associent pour élaborer de nouvelles règles concernant la publicité des jeux de hasard pour les utilisateurs du réseau social Facebook. Cette collaboration vient ainsi réguler le flux publicitaire que les utilisateurs du réseau social reçoivent. En effet, elle rend possible la modification des paramètres du profil de l’utilisateur en vue de filtrer ou limiter les publicités qu’il reçoit. L’objectif de ce projet est de rendre plus sécurisée l’expérience en ligne des utilisateurs, en limitant considérablement les risques liés aux jeux d’argent. Ils seront désormais au courant de l’usage qui sera fait de leurs données, et de la façon dont elles serviront à des fins de publicité.
Les dispositions les plus importantes du partenariat Facebook-Gambling Commission se résument dans le caractère flexible des mesures en destination de l’utilisateur. Ce dernier est désormais capable de faire le tri, à l’aide de nouveaux paramètres d’utilisation, sur ce qu’il souhaite recevoir ou pas sur son fil d’actualité.
Dans le détail, les paramètres désormais ajustables concernent :
- Les annonces : l’utilisateur Facebook peut désormais décider de ne plus voir un ou plusieurs types d’annonces, grâce à l’option « masquer ». Il pourra alors voir uniquement celles qu’il trouve pertinentes.
- Les préférences publicitaires : cette option permettra à l’utilisateur de se concentrer sur les thèmes de publicité qui l’intéressent généralement, et ne plus en voir sur des sujets qui ne l’intéressent pas.
- La gestion des données : l’outil de gestion des données permettra à l’utilisateur de savoir la destination et l’usage qui sera fait de ses données, données qu’il fournit au réseau social à partir de leur profil. En effet, ces données peuvent servir à des fins publicitaires pour le réseau social Facebook et en dehors. L’utilisateur saura donc si ses données ont été utilisées pour la promotion de publicités ciblées.
Le nouveau guide du consommateur élaboré par le partenariat Facebook-UKGC s’inscrit dans le projet du régulateur britannique, dont le cheval de bataille est de protéger ses joueurs. Il s’agit de manière générale de réguler ou de contrôler l’exposition des utilisateurs aux publicités de jeux de hasard et jeux d’argent en ligne. Ceci devrait se faire de manière efficace grâce à l’introduction de nouveaux paramètres et outils à l’endroit des utilisateurs du réseau social.
Les termes de la collaboration satisfont les deux parties
Le président directeur général de l’UKGC, Neil MacArthur, semble tout à fait en phase avec ce partenariat. Il affirme notamment que le partenariat Facebook-Gambling Commission est un moyen efficace de lutter contre la diffusion excessive des publicités de jeux d’argent sur le réseau social, surtout lorsqu’on sait qu’il y a des enfants et des personnes vulnérables qui sont très exposés aux dérives. Il était donc question de voir dans quelle mesure le partenariat pourrait contribuer à réaliser ce projet. Ce travail se veut sensibilisateur et interactif avec les utilisateurs du réseau social.
Dans la même lancée, Rick Kelley, Vice-président de Facebook de Global Gaming, dit croire en cette collaboration qui offrira des conseils pratiques aux utilisateurs pour améliorer leur expérience en ligne avec les jeux d’argent et d’éviter ainsi toute forme de dérive. Il s’agit de fournir un environnement en ligne sain avec des règles transparentes, afin que l’utilisateur y soit un acteur responsable.
L’année dernière, l’UKGC a signé un partenariat semblable avec Tweeter. La Gambling commission n’est donc pas à sa première expérience avec les géants de réseaux sociaux.