Les jeunes québécois sont adeptes des jeux de hasard

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Quebec

Les informations rassemblées par l’institut de la statistique du Québec pour une enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire ont permis d’en savoir plus sur le comportement des jeunes québécois face aux jeux d’argent et de hasard. Selon cette étude effectuée en 2013, le poker, la loterie instantanée, les jeux en ligne et les dés ont du succès auprès des élèves du secondaire de tous les niveaux. Toutefois, une amélioration notable a été constatée par rapport à l’année 2004. Les actions de prévention pour sensibiliser les jeunes sur les risques et les aider à développer le jugement critique ne sont donc pas vaines.

Quelques chiffres après l’analyse des données

Sur le territoire du Québec, un élève sur quatre s’adonne aux jeux de hasard et d’argent (JHA). Il a tout de même été constaté que les jeunes de moins de 13 ans sont moins attirés par les JHA. La participation des élèves du secondaire à ces jeux a cependant beaucoup baissé entre 2004 et 2013. Cette amélioration est surtout flagrante à Montréal puisque dans cette ville, il y a moins de joueurs occasionnels chez les élèves de cinquième par rapport aux élèves du même niveau du reste de la province.

En effet, les statistiques montrent que 25,7 % des élèves de cinquième à Montréal jouent moins d’une fois par semaine contre 33,4 % dans le reste de la province. Par ailleurs, les jeunes du secondaire ne sont plus des cibles principales pour les offres promotionnelles de la loterie. En 2013, 8 % des jeunes ont déclaré avoir obtenu la loterie en cadeau contre 31 % en 2004. En région, 13,8 % des élèves de cinquième disent en avoir reçu contre 8,5 % à Montréal.

Les données de l’étude ont nettement fait ressortir que les garçons sont plus joueurs que les filles. A Montréal une fille sur cinq des élèves de cinquième pratique les JHA tandis que 45,3 % des garçons y jouent. Le bingo est le seul jeu dans lequel les filles sont majoritaires (7,4 % contre 3,7 %).

Les risques et les actions de prévention

Les JHA deviennent problématiques lorsque les jeunes présentent quelques troubles du comportement. Il y a entre autres les difficultés relationnelles et scolaires, le besoin de miser plus, l’irritabilité, le besoin de se refaire ou encore le souci de trouver de l’argent pour jouer. En 2013, 21,2 % des joueurs (élèves en cinquième) à Montréal n’ont pas de problèmes de jeu. Ce chiffre est de 26,4 % en région.

Le sociologue Jean-François Biron, spécialiste du jeu à la Direction de santé publique de Montréal (DSP) de Montréal, a déclaré que la norme sociale a commencé à changer en 2004. Des actions de sensibilisation ont été entreprises tandis que les JHA ont été moins vulgarisés. Ces initiatives ont pris de l’ampleur au moment où des fonds publics ont été consacrés à la prévention auprès des jeunes. À Montréal, le partenariat entre les écoles, les collectivités, les chercheurs et la Maison Jean-Lapointe s’est avéré efficace. En effet, cette collaboration a touché 70 000 jeunes par des activités de sensibilisation depuis 2004. Jean-François Biron soutient qu’il ne faut surtout pas arrêter la prévention à long terme.

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