Les sites de jeux en ligne ne cessent de chercher de nouveaux marchés sur lesquels s’implanter. Ces derniers temps, les opérateurs semblent avoir fait des Pays-Bas le nouveau El Dorado des jeux d’argent sur Internet. Il n’y a pas si longtemps, le pays en question a adopté une loi de régulation de ce type d’activité. Depuis, les demandes ne cessent d’arriver de partout.
Les parlementaires suggèrent une taxe plus élevée pour les opérateurs
A en croire la Dutch Games of Chance Authority, plus de 200 opérateurs de poker en ligne ont aujourd’hui envoyé une demande d’autorisation pour exploiter le marché néerlandais. Ces derniers n’ont pas encore reçu de réponses de la part des autorités compétentes. La loi adoptée récemment et qui régit le poker en ligne ne semble pas encore satisfaire pleinement les membres du parlement hollandais. Pour certains membres, le secrétaire d’État à la sécurité et à la justice, M. Klaas Dijkhoff devrait se pencher à nouveau sur les revenus potentiels que ce type d’activité pourrait rapporter au pays. La nouvelle loi réclame aux opérateurs de poker en ligne une taxe de 20 %, une taxe assez moindre comparée aux 29 % réclamés aux casinos « en dur ». Selon certains membres du parlement, comme le nombre d’opérateurs en ligne devrait s’accroître de façon significative dans les années à venir, la taxe sur le Produit Brut qu’ils génèrent devrait aussi être revue à la hausse, dans l’intérêt du pays. Même s’ils ne réclament pas les 29 % comme celle payée par les casinos en dur, les parlementaires estiment que 24 % ou 25 % serait raisonnable. Ils suggèrent d’ailleurs que tous les casinos, en dur ou en ligne, paient la même taxe.
Des concessions pour lutter contre les paris et les sites illégaux
Ceux qui ne sont pas favorables à cette hausse de la taxe avancent comme argument principal le risque d’une montée en puissance des sites illégaux. En effet, si les opérateurs en lignes qui souhaitent rester dans le cadre de la légalité se sentent trop pénalisés par ladite hausse, ils risquent tout simplement de renoncer à leur projet, laissant ainsi le champ libre aux opérateurs illégaux. Ces derniers ne payant aucune taxe, on serait tout simplement en présence d’une concurrence déloyale et ceux qui se plient à leur devoir seront tôt ou tard contraints à mettre la clé sous la porte.
Ceci est d’autant plus vrai qu’il est impossible d’empêcher les joueurs de se rendre sur ces sites illégaux. La seule parade possible, selon M. Dijkhoff, c’est de rendre les conditions d’implantation aux Pays-Bas les plus attractives et les plus profitables possible pour les opérateurs de jeux en ligne. De leur côté, ces derniers devront faire en sorte de proposer le plus large panel possible de jeux pour attirer le plus grand nombre de joueurs. Il y va de l’intérêt de tout le monde, du pays comme des opérateurs et des joueurs que ceux-ci privilégient les sites légaux de jeux en ligne.
Les discussions au parlement hollandais sont donc toujours en cours et tout le monde est dans l’attente de ce qui pourrait être décidé.