Depuis juin 2012 l’Espagne a ouvert son marché des jeux en ligne (à quand la France ?!). Toutefois les attentes se révèlent surestimées. Malgré 53 licences délivrées et une intention France de devenir un leader en Europe du jeu en ligne, l’année 2014 montre dans les statistiques que le marché du jeu espagnol ralentit, significativement.
La cause principale serait liée à la taxation importante… peut-être était-ce là également une porte de sortie pour l’Espagne en son temps de crise, mais à vouloir trop taxer l’effet inverse au long terme s’est créé. Beaucoup d’entreprises offshores dans le marché du jeu en ligne n’ont pas tenté l’expérience à cause de cette raison, d’autant qu’ils ne sont pas tout à fait libre de proposer ce qu’ils veulent aux joueurs. Par exemple les machines à sous ne sont pas (encore) autorisées, et les roulettes avec des croupiers en direct ont étaient autorisées mais avec beaucoup de mal.
Il reste le domaine du poker où là c’est PokerStars qui domine le marché Espagnol avec 70% des parts, cela n’encourage pas d’autres sociétés à s’investir face au géant PokerStars. Pour faire face aux solutions extérieures plus complètes, l’Espagne et l’Italie sont en train de négocier une mutualisation de leurs marchés, le but étant de lutter contre les opérateurs étrangers performants. La France, une nouvelle fois, a refusé cette fusion…
Les jeux en ligne deviennent en réalité un exemple parfait pour maîtriser l’aspect fiscal. Soit ils appliquent une stratégie fiscale agressive visant au court terme à renflouer les caisses de l’état au détriment des joueurs réclament un espace plus libre, soit l’approche fiscale est plus souple et intéressera les opérateurs étrangers à s’investir. On pourrait presque faire une corrélation entre la santé financière d’un pays et sa stratégie des jeux en ligne. Nous vous tiendrons informé des avancées pour chaque pays, au fur et à mesure. Peut-être qu’un jour l’ARJEL décidera d’ouvrir son marché en collaboration avec d’autres pays… mais peut-être qu’ils ont encore peur que cela concurrence les nombreux casinos terrestres présents en France ?