Au cours du mois de juin, les Suisses auront l’occasion de voter une nouvelle loi concernant les jeux d’argent. Pour favoriser le « oui », les casinos et les opérateurs de loterie comptent investir une somme conséquente de 3 millions de francs.
Un budget mûrement réfléchi
Le suffrage sur une nouvelle réglementation dans le secteur des jeux d’argent proposé par le Conseil fédéral se déroulera le 10 juin prochain. Selon le journal « Le Temps », loteries et casinos ont souhaité collaborer ensemble en misant des millions en faveur de cette loi. Au total, 3 millions de francs ont été mis sur la table à l’occasion de cette campagne. Dans l’ensemble, ce budget a été décidé par 21 casinos implantés en Suisse, la Loterie romande, Swisslos ou la loterie alémanique et tessinoise ainsi que le Sport-Loto. D’après un communiqué, cette association peut poser problème puisque ces entreprises reversent obligatoirement leurs gains auprès des collectivités publiques. Néanmoins, la Commission des loteries et paris intercantonale affirme que la démarche demeure légale. D’ailleurs, le directeur de la Loterie romande, Jean-Luc Moner-Banet, déclare que la part des loteries provient essentiellement des réserves de produits immobiliers du Sport-Loto. Il ajoute que le processus ne provoquera aucun impact sur la redistribution.
Du côté des opposants, leur budget de campagne parvient à peine à 1 million de francs. Ce qui pourrait leur porter préjudice quant à la communication et sur le plan de l’organisation. Il faut aussi savoir que l’argent récolté vient surtout des associations, des sociétés suisses ou via un financement participatif. Les rumeurs courent que la moitié de la somme a été octroyée par des firmes étrangères de jeux d’argent en ligne. Mais, les opposants affirment le contraire mettant le point sur un financement effectué uniquement sur le territoire. Rappelons que la nouvelle loi autorise aux casinos suisses d’offrir des jeux d’argent en ligne en bloquant les fournisseurs étrangers. Ce qui constitue une atteinte directe de la liberté économique et d’information rétorque les pros du « non ».
Le Conseil fédéral vise un objectif bien précis, celui d’optimiser la protection des joueurs et d’avantager les exploitants locaux.