Après les machines à sous qui sont interdites en Israël, désormais les députés se sont aussi attaqués au pari hippique. Il est aujourd’hui interdit de parier sur les courses de chevaux dans le pays. C’est une décision dans la continuité de l’assainissement de la loterie. Les autorités veulent à tout prix protéger la population surtout les plus vulnérables. La proposition du gouvernement pour la maîtrise et la limitation des paris et des jeux est ainsi passée devant la commission des Réformes de la Knesset.
Le ministère veut un arrêt immédiat
Pour le ministère des Finances, l’arrêt des activités de paris hippiques doit être immédiat. Il évoque la vulnérabilité des populations les plus pauvres. En effet, le ministère ne veut pas que ces foyers y accordent un budget important, rendant leur situation encore plus précaire à cause des jeux de hasard. D’après Elie Cohen, le président de la commission des Réformes de la Knesset, il est intolérable de voir que les allocations sociales qui sont versées pour les plus pauvres sont dépensées dans les jeux.
C’est une perte pour les caisses de l’État toujours d’après ses affirmations. Il faut rappeler que les paris hippiques ont été légalisés dans le pays en 2011, et ce, par la Knesset elle-même. Mais faute de courses d’absence de courses sur le territoire, les parieurs misent sur des courses qui sont réalisées dans des pays étrangers dont principalement en Angleterre et en Irlande. Mais ce revirement de situation montre que le ministère des Finances revient sur la décision.
Un arrêt qui fait grincer les dents
Même si les intentions sont bonnes, il faut dire que cette décision d’interdire les paris hippiques ne plaît pas à tout le monde. Les premiers en tête de liste sont les distributeurs qui perdent un business très juteux. Cette mesure devrait concerner 1800 points de vente qui devront ainsi fermer leurs portes. Cela signifie aussi que de nombreux salariés doivent commencer à chercher du travail. Il faut dire que l’opposition est très vive c’est une perte conséquente que ce soit pour le secteur de l’emploi, mais encore pour les caisses de ces entreprises.
Pour la Société israélienne des Jeux, c’est une lacune de 100 millions de shekels soit l’équivalent de 25 millions d’euros. Mais le gouvernement est engagé dans sa volonté à freiner l’expansion de ce marché. La situation s’aggrave d’après leur observation, car les Israéliens dépensent de plus en plus dans les parus et les jeux de hasard. Pour preuve, en 2016, ces types d’activités ont permis d’encaisser 10 milliards de shekels, ce qui équivaut à 2,5 milliards d’euros.
Les autorités ont estimé que le secteur est en plein essor, avec une vulnérabilité toujours croissante. Israël est possède aujourd’hui un marché des jeux les plus pesants parmi les pays de l’OCDE. Pour l’heure, il faut attendre la décision finale comme pour les machines à sous. Pour le cas des machines à sous, l’interdiction a été suspendue temporairement après avoir reçu des requêtes venant des distributeurs.