Entre les tickets de grattage, le poker en ligne et autres jeux accessibles sur le Net, nombreux sont ceux qui investissent de l’argent pour empocher des gains. Le secteur regroupe des milliers de consommateurs de toutes les tranches d’âge incluant les enfants.
Un phénomène en pleine expansion
Selon une étude de l’Université de Louvain (KUL), un tiers des mineurs de 10 à 12 ans aurait accès à des jeux de hasard. Encore plus curieux, ce sont même les familles qui offrent à leurs enfants des billets à gratter du genre Presto ou Subito. Les casinos en live attirent également avec une ludothèque bien fournie comprenant des variantes du blackjack, de la roulette, du poker et les fameuses machines à sous. Au moins 5 % d’internautes de moins de 18 ans avouent avoir investi de l’argent réel sur quelques plateformes. D’après les chercheurs de la KUL, le risque de dépendance est fortement élevé conduisant à d’éventuelles dérives. En prenant connaissance de ces faits, le président de la Commission des jeux de hasard, Étienne Marique, estime que le rôle des parents est primordial. Il en va de leur responsabilité d’informer et limiter ce genre de pratique. Ce dernier propose également une meilleure régulation des offres et un contrôle minutieux des publicités prenant en compte l’implication de l’État face à ce chiffre inquiétant.
Ce constat ne concerne pas seulement les jeux de hasard, mais aussi les paris sportifs. En Belgique, la loi est claire en interdisant l’accès aux mineurs et personnes présentes dans la liste noire. Malgré une protection optimale, certains parviennent à accéder aux différents sites en déjouant la sécurité et en usant de simples parades. Par exemple, il suffit de changer de nom ou une seule lettre afin de jouer. Par ailleurs, le contrôle d’identité s’avère être facultatif et non obligatoire dans les établissements de paris ou librairies. Une occasion pour les jeunes de miser de l’argent.