Une cour de justice américaine a jugé que si les serveurs et serveuses du célèbre casino de Borgata prenaient un peu trop de poids, cela peut constituer un motif de licenciement. C’est aussi le cas dans le sens inverse. C’est une décision qui semble un peu excessive, mais lorsqu’on voit la place qu’ils tiennent dans l’établissement, on comprend facilement pourquoi le physique est un critère important pour les serveurs et serveuses.
Des physiques qui font vendre
Si les responsables du casino tiennent tant à ce que les serveuses aient un physique presque irréprochable, ce n’est pas pour une cause discriminatoire. Chaque année, l’établissement conçoit des calendriers qui regroupent les plus belles photos de serveuses. Ils se vendent très bien au sein du casino. Il faut savoir que les serveuses du Borgata contribuent largement à sa célébrité dans la ville.
Les responsables sont ainsi assez stricts sur le sujet. Une prise de poids excessif ou une perte peut être un motif valable de licenciement dans le casino. Le poids de référence considéré est celui au moment de la signature du contrat. Le contrat lui-même contient des mentions spéciales à ce sujet. Ainsi les serveurs ou serveuses ne doivent pas prendre ou perdre plus de 7% de leur poids initial.
Des serveuses contre cette clause
Certaines de ces serveuses ont montré leur mécontentement quant à cette clause qu’elles ont jugé discriminatoire. Elles ont ainsi décidé de porter plainte contre le casino de Borgata. Elles ont en outre souligné que cette clause était plus difficile à vivre pour les femmes que pour les hommes, car les exigences physiques sont moins contraignantes pour ces derniers.
Cependant, pour comprendre il faut aller voir vers la tenue de ces serveuses. Elles doivent obligatoirement porter des corsets assez serrés, et des talons aiguilles. C’est une tenue qui met en valeur énormément le corps et c’est ce qui contribue énormément à la vente des calendriers d’où ces exigences selon les responsables.
Après la discrimination, le harcèlement
Mais les accusations des 20 serveuses ne s’arrêtent pas à cette clause. Elles ont également mis le point sur l’environnement de travail qui est selon elles assez hostile. Certaines d’entre elles ont évoqué des jugements que des collègues ou encore des supérieurs ont affirmés lorsque des changements ont eu lieu au niveau de leur physique. Des supérieurs ont été jusqu’à leur demander si la concernée était enceinte ou avait pris du poids, lorsque d’un côté des collègues s’amusaient à se moquer d’elle.
La plainte contre la clause pourrait ne pas aboutir pour ses serveuses du Borgata. Toutefois, même si ces exigences sont expressément incluses dans le contrat cela ne signifie pas selon les plaignantes qu’elles devraient également vivre dans un environnement hostile. Un environnement qui dérive directement de l’interprétation trop abusive des supérieures et des collègues. Elles estiment que ce genre de harcèlement rend le travail difficile et est souvent une source d’anxiété. Cela devrait être sanctionné.