Pour la première fois, le procureur du Roi de Liège a appliqué la procédure d’interdiction de jeu à un joueur qui présentait un problème d’addiction. Cette décision a été prise il y a quelques jours. Son nom figure dans la liste noire. C’est la Commission des jeux de hasard qui s’en est occupée. Ce joueur a en effet subi 470 contrôles dans les salles de jeux. Ses déboires lui ont conduit à la faillite de sa société et à une perte de plusieurs milliers d’euros.
Un joueur dépendant frappé par la procédure d’interdiction
Un joueur dépendant de jeux vient de subir une procédure d’interdiction. C’est un procureur, celui du parquet du Roi de Liège, qui a décidé d’appliquer pour la première fois cette mesure. Les comportements du joueur ont montré une très forte addiction. Effectivement, il a été contrôlé 470 fois dans des salles de jeux. Les conséquences de ses addictions ont été catastrophiques. Il a perdu 40 000 €. Détenant une société, il l’a aussi mis en faillite. Le joueur concerné a été sous la dépendance de la roulette.
La législation sur les jeux belges autorise les parquets à inscrire un joueur dépendant à la liste noire des interdits. Cette réglementation l’empêche d’accéder à des casinos et des salles de jeux. Cette interdiction s’étend vers mes sites de jeux et de paris. Ces 470 contrôles ont été effectués sur 5 ans, l’ensemble dans la région de Verviers. Très vite, son addiction a eu des répercussions sur sa famille comme sur son travail. Selon le rapport, la société dont il est propriétaire a très vite déposé le bilan. D’après l’enquête sur la faillite, il n’a pas nié avoir fait un détournement de nombreux acomptes de ses clients pour satisfaire ses envies de jeux.
Une interdiction avec effets immédiats
Le joueur interdit de jeux a commencé à avoir des problèmes en 2005. Il a déjà entrepris des démarches pour faire face à son addiction. Il a notamment décidé de consulter un psychiatre qui lui permettait d’être suivi. Après cela, il a été hospitalisé pour une semaine à Liège. Il a voulu en outre montrer à sa famille qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour se battre et avait al volonté de guérir. Mais au final, le jeu a pris le dessus. Cela a eu pour conséquence une rupture complète des contacts avec sa femme et ses enfants. La dépendance a été très forte en 2013 où il a été contrôlé plus de 230 fois. Il allait notamment plusieurs fois jouer.
Le procureur du Roi de Liège a choisi de mettre en application cette solution qu’il a jugé la plus adéquate avec une application immédiate. C’est une première. La procédure a commencé par l’écoute du joueur par la police. Le parquet a ensuite saisi la Commission des jeux hasards. Elle a été ensuite mise en œuvre, menant finalement par son application par la Commission qui a inséré son nom dans la liste noire. Tout cela s’est fait en 5 mois. Cette même Commission a aussi encouragé le joueur à être accompagné psychologiquement.