Des taxes seront imposées sur les free spins et les bonus offerts par les casinos en ligne et les sites de paris sportifs du Royaume-Uni. Le gouvernement britannique entend en effet assujettir les incitations des opérateurs en ligne, étant donné que celles des opérateurs physiques y sont déjà soumises.
Pour équilibrer le monde des jeux physiques et celui sur Internet
Bonus de bienvenue, bonus sans dépôt, offre promotionnelle… Toutes les formes d’incitations aux jeux de casinos et aux paris sportifs en ligne seront grevées par ces nouvelles taxes. Ceci est dû au nouveau plan du gouvernement qui imposerait 100 millions de livres sterling de charges supplémentaires à l’industrie des jeux en ligne.
De son côté, le gouvernement justifie cette taxation par le fait que les opérateurs de jeux physiques sont déjà taxés pour toutes leurs incitations. L’initiative pour taxer les incitations, les bonus et les promotions des sites de jeux en ligne serait donc dans le but d’égaliser le traitement de ces deux marchés.
La mise en application de cette disposition est actuellement en cours de planification dans le département Her majesty’s Revenue and Customs. Les nouvelles taxes commenceront à être prélevées à partir de l’automne 2017.
Les opérateurs en ligne s’y opposent
Clive Hawkswood, responsable de la RGA (Remote Gaming Association), s’oppose vivement à cette nouvelle disposition. Selon lui, les recettes fiscales budgétisées pour l’industrie des jeux en ligne s’élèvent à 300 millions de livres sterling. Elles ont été calculées selon le point de taxes à la consommation prélevées sur les opérateurs offshores, soit 15 % de la Remote Gaming Duty.
Or le gouvernement perçoit déjà en ce moment le double de ce chiffre auprès des sites de jeux en ligne. Et oui, Clive Hawkswood déclare que l’industrie des jeux en ligne connaît une expansion à raison de 10 % par an. Ce qui fait augmenter les recettes fiscales perçues par l’Etat.
Certaines plateformes indépendantes déclarent qu’elles paient déjà 10 millions de livres sterling par an pour le point de taxes à la consommation. Les plus grandes sociétés y dépensent même plus que ça. C’est le cas par exemple de William Hill qui s’acquittait de 54 millions de livres sterling l’année dernière.
Risque de diminution des promotions et des bonus offerts
Selon l’industrie des jeux en ligne, ce dispositif est une taxe cachée. Il va pourtant mettre à mal les plus petits opérateurs en ligne. En effet, c’est sûr que ceux-ci offriront moins de bonus et de promotions. Or c’est l’outil marketing pour encourager le plus les joueurs à s’inscrire ou à jouer sur leur plateforme de jeux ou de paris.
En revanche, il serait probable que les sociétés se regroupent. Les plus petits opérateurs seraient absorbés par les plus grandes entreprises. Il y aurait moins de concurrence entre les sites de jeux en ligne, donc pas besoin de recourir à beaucoup d’incitations. Et qui dit baisse des incitations dit réduction des nouvelles taxes à payer.
Quoi qu’il en soit, ce sont toujours les sites de paris sportifs et les casinos en ligne qui subiront l’impact de cette nouvelle disposition. Et ce sont les jeux d’argent en ligne au Royaume-Uni qui sont mis en jeu.