Il s’agit du trafic de machines à sous dénoncé à Alès, à Ganges, en Ardèche, dans les Cévennes et le Vaucluse. Cela fait maintenant deux années que l’enquête a duré. 19 personnes ont été mises en garde à vue, 5 mises en examen, et 2 placées en détention provisoire.
Une enquête réalisée partir d’un renseignement d’une personne anonyme
Avec une machine à sous, les trafiquants peuvent obtenir un gain mensuel atteignant les 1 000 €. Ils proposent des jeux de slots illégalement, et profitent des paiements en liquide des joueurs.
L’enquête sur ce réseau de trafiquants n’a débuté qu’à la fin de l’année 2013. Il s’avère pourtant que ces malfaiteurs étaient déjà en action depuis 2011. C’était un renseignement anonyme qui a permis à la police de mener l’enquête sur cette affaire auprès des bars, pizzerias et restaurants rapides dans le Gard et 4 autres départements français.
Du concret après 2 ans d’enquête
Mardi 9 février 2016, 5 bars ont fait l’objet de mandat de perquisition. Ce qui a permis à la police de saisir 28 machines à sous et 20 000 € en liquide. Des voitures ainsi que des deux roues ont été mis sous scellé. Et 19 personnes ont été arrêtées, dont 14 gérants de bars, de pizzerias et de restaurants rapides. Ces derniers ont été immédiatement libérés après la garde à vue, la majorité ayant avoué qu’ils sont conscients de la détention d’appareils de jeux interdits.
Seuls les 2 présumés organisateurs du trafic ont été mis en détention provisoire pour installation, exploitation, mise à disposition et détention d’appareils de jeux illicites. Il s’agit de 2 Alésiens qui ont déjà eu d’affaires devant la justice auparavant. Le premier, âgé de 45 ans, était un responsable d’établissement de jeux licite. L’autre, âgé de 46 ans, était un agent de sécurité.
Ils risquent donc deux types de peines. Pour la détention et la mise à disposition de jeux illicites dans un lieu ouvert au public, ils encourent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Pour le blanchiment d’argent, ils risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende.
Leurs conjointes ainsi qu’un technicien de 53 ans, celui qui était chargé de réparer les bandits manchots, ont été juste mis en examen pour complicité.
L’opération d’arrestation a été réalisée conjointement
L’opération d’arrestation réalisée tôt le matin du mardi 9 février 2016 a réuni une centaine d’hommes venant de l’autorité régionale. En effet, polices municipaux, gendarmes, douaniers judiciaires coopéraient sur commission rogatoire pour que l’information judiciaire puisse avoir lieu facilement. L’action a été opérée dans le centre-ville d’Alès, mais également dans quelques villes limitrophes. Elle a duré presque toute la journée.
Même si le trafic a lieu dans plusieurs communes, les enquêteurs étaient persuadés que le réseau est dirigé depuis Alès et les Cévennes. Et ils avaient vu juste : les cerveaux étaient des Alésiens.
C’était le procureur Nicolas Hennebelle qui a tenu les journalistes au courant de l’affaire tout au long de la journée du mardi. Et il a réalisé une conférence de presse le jeudi 11 février 2016.