Un joueur porte plainte contre un casino pour escroquerie

C’est une histoire qui a pris beaucoup d’ampleurs jusque-là. Tout s’est déroulé en novembre 2012 derniers au casino Uriage en Isère, quand Mohamed, un habitué des casinos et des jeux jouent tranquillement sur une table de roulette anglaise. En jouant plusieurs parties, le jeune homme se rend compte qu’il a gagné 400 euros. Mais voilà, le croupier ne le croit pas et lui affirme qu’il a perdu son tour. C’est alors que Mohamed décide de parler au directeur du casino et au personnel de services, en leur demandant de visionner la vidéo.

Personne ne l’écoute et sa requête est rejetée. Mohamed est désemparé. Avec la seule idée en tête de visionner la bande, seule preuve permettant de l’innocenter. Personne l’écoute. Mohamed décide alors de porter plainte en compagnie de son avocat.

« Mon plaignant souhaite absolument voir la vidéo au cours duquel on peut apercevoir que le joueur a effectivement perdu 400 euros. Et d’après moi, il conteste sa perte. »

Mohamed affirme qu’il n’est pas fou. C’est une affaire qu’il l’obsède et il est certain qu’il y a une réelle escroquerie derrière tout cela. Le joueur estime avoir été volé par le casino et veut tout faire pour se faire entendre. Un beau jour, Mohamed pense tellement à sa mauvaise expérience du jeu avec l’établissement que le joueur est venu faire un beau jour scandale dans l’établissement. Un très gros scandale. Son scandale lui a permis de se faire directement interner dans un hôpital psychiatrique pendant 1 mois. Depuis, Mohamed s’est plutôt calmé, mais son ambition reste toujours le même. Le jeune homme veut absolument visionner la vidéo.

Son avocat et lui même ont alors rédigé une plainte pour escroquerie, séquestration (pour son internement abusif) et vol. Mohamed croit au complot organisé.

L’établissement de jeu alors vite réagit par ce courrier en répondant « […]qu’en temps normal, si un client n’est pas d’accords avec ce qui se passe sur une table de jeu ou sur une machine à sous, il peut s’il le souhaite visionner la vidéo auprès du directeur de casino en le demandant par oral ou par écrit. Il peut également demander à la police des jeux […]« . Selon le directeur, pour le cas de Mohamed M., « le fait qu’il soit parti en vrille lors de son scandale ne nous a pas permis de réagir normalement« . Le correspondant de la brigade des jeux à Grenoble tient le même discours.

À l’heure actuelle, Mohamed n’a toujours pas visionné la vidéo. Après tout ce scandale, nous nous sommes posés la question pourquoi ne pas lui avoir montrer aujourd’hui ? Sur ce point, le casino et la police ont pour le moment du mal à répondre. Un mystère qui risque de ne jamais prendre fin.