En France, le secteur des jeux de hasard et des casinos est régi par une législation très stricte. Tout particulier souhaitant investir dans ce domaine se doit tout d’abord d’obtenir l’autorisation de l’administration, et ceci passe par plusieurs procédures. Malgré les mesures prises, de nombreuses salles de jeux se sont développées de manière illégale. Ce développement s’est notamment accentué avec la crise sanitaire qui a entrainé la fermeture de plusieurs établissements de divertissements. Grâce à la vigilance des forces de l’ordre, l’un d’entre eux a été démantelé il y a quelques jours en plein cœur de paris.
Une affaire en pleine expansion
La maison de jeu s’était installée depuis un an déjà dans un ancien restaurant de la ville de Paris appelé le Smoke House. Immeuble haut standing, salle de jeux bien aménagée, hôtesse de massage, tout portait à croire que l’endroit était très confortable, et que l’affaire en elle-même était plutôt florissante.
Sur place, les enquêteurs ont pu répertorier les différentes activités de l’établissement qui se résumaient en gros à plusieurs machines à sous et aux tables de poker. La salle de jeux incluait également un service de restauration et des hôtesses de massage mises à disposition des joueurs.
Ce jour-là, il y avait au menu du gratin dauphinois et de la côte de veau. Le poker était probablement l’activité dominante de la soirée, car on pouvait voir des hommes rassemblés dans la salle de poker attendant le tour pour jouer. Les jetons du tripot étaient customisés avec l’image d’un revolver en or et une inscription dessus.
Avec une mise de droit d’entrée comprise entre 200 et 300 €, il porte à croire qu’il n’y avait que des personnes nanties qui pouvaient s’offrir le luxe d’entrer dans ce tripot. La recherche de la clientèle ne se faisait pas de façon ordinaire. En effet, les demandes étaient envoyées via les réseaux sociaux pour rester discret.
Lors de la perquisition, les enquêteurs du service central des courses et jeux (SCCJ) ont pu saisir une somme de 12 000 € dans les caisses du tripot. Mais habituellement, des sommes aussi élevées ne restent pas longtemps en caisse. Des hommes en scooter au service du propriétaire passent plusieurs fois durant la soirée pour récupérer l’argent et l’acheminer en lieu sûr.
Six personnes mises en examen et un seul homme emprisonné
Parvenus dans les locaux de la salle de jeux ce dimanche soir, les enquêteurs ont pu dénombrer 28 personnes. Parmi eux, ils ont se trouvaient un croupier professionnel, des hôtesses pour le message, un cuisinier, un caissier, un barman, etc.
Une fois l’affaire présentée devant le tribunal, six suspects ont été désignés, mais un seul d’entre eux a été arrêté et emprisonné. Il s’agit d’un homme d’une quarantaine d’années, déjà connu des services de la police. Ce dernier aurait été impliqué il y a quelques années de cela dans des affaires douteuses.
D’après la déclaration du chef de l’office des courses et des jeux, le propriétaire de l’établissement était connu pour des trafics de stupéfiants de toute sorte, ce dernier avait déjà été vu au volant des voitures les plus luxueuses faisant des allers et retours entre la France et le Mexique. Le procès n’ayant pas encore eu lieu, les enquêteurs ont choisi de poursuivre l’enquête. Malgré cette arrestation, ils pensent que d’autres criminels pourraient être impliqués.
Depuis le début de cette année, il s’agit de la deuxième affaire de ce genre. La première s’est déroulée à la mi-avril et concernait aussi le démantèlement d’un tripot toujours à Paris par les enquêteurs du service central des courses et des jeux.
Selon le chef de ce service, les tripots clandestins et les salles de jeux éphémères se sont autant développés ces derniers temps à cause de la pandémie du covid-19 qui a conduit à la fermeture de la plupart si ce n’est de la totalité des salles de jeux.