Les casinos de France continuent d’afficher des résultats financiers en baisse. Le Produit Brut des Jeux des casinos français avance à reculons. La crise n’a pas fini de faire parler d’elle dans ces établissements qui sont obligés d’innover pour survivre.
Au terme de l’exercice 2013-2014, le constat n’est pas encourageant puisque l’année se solde une fois de plus par une baisse d’activité et une chute du produit brut des jeux pour les 198 complexes sur le territoire. Cependant, ce recul n’est pas aussi important que celui enregistré en 2012-2013.
Un essoufflement qui s’éternise
Le secteur des casinos en France connait un passage à vide qui a débuté au moment de la crise. Cette dernière a provoqué de réels dégâts en termes d’exploitation et de rentabilité. Malgré les restructurations entreprises par les établissements, le produit brut des jeux (PBJ) des 198 casinos français régresse chaque année.
L’exercice 2013-2014 se solde alors par un retrait de 2,6 % avec un PBJ total de 2,123 milliards d’euros. Ce recul n’est cependant pas aussi catastrophique que celui enregistré lors de l’exercice 2012-2013. En effet, la baisse comptabilisée pour cette année d’exercice passée a été de 4,17 %. A périmètre comparable, cette diminution est plus importante puisqu’elle atteint les 3,5 %. Au cours de cette année d’exercice 2013-2014 en effet, 4 nouveaux établissements ont ouvert leurs portes (Fréjus, Larmor-Plage, Fort-Mahon et Casteljaloux) et un casino de Cauterets a fermé.
Le bilan annuel sectoriel, publié ce mercredi par les deux organisations patronales, Casinos de France et Syndicat des casinos modernes de France, affiche un résultat correspondant aux prévisions des professionnels.
Un bouleversement dans les habitudes
Durant longtemps, le produit des machines à sous représentait la majeure partie des revenus d’un casino. Les complexes de jeu misent beaucoup sur leur parc de machines en augmentant et en renouvelant régulièrement les bandits manchots. Réel facteur de croissance, ces appareils sont des valeurs sures dans lesquels les casinotiers investissent le plus. Dans les établissements de jeu français, le PB des bandits manchots baisse de 3,1 % et atteint 1,9 milliard d’euros.
Les professionnels constatent ainsi un détachement de la clientèle pour les machines à sous. Ce manque d’intérêt peut s’expliquer par quelques réglementations restrictives telles que l’interdiction de fumée dans les salles de jeu et la vérification de l’identité à l’entrée des établissements. Il ne faut pas non plus oublier la crise qui a eu un impact direct sur les portefeuilles des Français.
Les casinos français ont cependant constaté une augmentation, aussi minime soit-elle, du produit brut des jeux de table atteignant les 223,2 millions d’euros. Cette hausse timide s’explique par l’engouement provoqué par les nouveaux jeux électroniques. Il est important également de souligner que le renouveau apporté par le poker a bouleversé les habitudes des clients de casinos.
Pour aider les casinos de France à redresser leur situation financière, l’État leur donne un coup de pouce se traduisant par une autorisation à exploiter de nouveaux jeux, un allègement fiscal pour les petits casinos ou encore une simplification de la fiscalité.