L’étude menée par le National Economic Research Associates (NERA) pour la Campaign for Fairer Gambling met en lumière les répercussions « préjudiciables » de l’iGaming sur l’économie du New Jersey. Malgré une contribution fiscale notable, l’industrie de l’iGaming s’avère être un « NET négatif ». En effet, les coûts sociaux engendrés par le jeu problématique semblent neutraliser les avantages fiscaux. De plus, l’emploi généré par l’iGaming est nettement inférieur à celui des casinos terrestres. Ce qui réduit ainsi l’impact des salaires sur l’économie locale. L’étude souligne également que, contrairement à l’iGaming, les casinos terrestres contribuent positivement à l’économie de l’État grâce à leur capacité à créer des emplois et à attirer les touristes. Par conséquent, le faible besoin en ressources humaines de l’iGaming limite le réinvestissement économique dans le New Jersey. Cette analyse révèle les défis associés à l’équilibre entre les gains fiscaux et les coûts sociaux du jeu en ligne. Elle met également en évidence l’importance de soutenir les secteurs plus intensifs en main-d’œuvre.
L’impact économique de l’iGaming
L’étude récente menée par le National Economic Research Associates (NERA) met en lumière les conséquences « préjudiciables » de l’industrie de l’iGaming sur l’économie du New Jersey. Bien que l’iGaming contribue fortement aux recettes fiscales de l’État, ses effets économiques globaux sont jugés négatifs.
L’analyse de NERA révèle que les coûts sociaux liés au jeu problématique, estimés à 350 millions de dollars. Cela neutraliserait presque intégralement ces contributions fiscales. Par ailleurs, le secteur de l’iGaming emploie un nombre considérablement plus faible de personnes que les casinos traditionnels. Cette situation entraîne une réduction des salaires réinjectés dans l’économie locale.
En effet, l’iGaming, malgré une croissance exponentielle de ses revenus depuis 2016, n’entraîne pas une augmentation correspondante de l’emploi. Les revenus générés ne se traduisent pas par un cycle bénéfique de salaires et de dépenses au sein de l’État. NERA souligne que chaque dollar dépensé dans l’iGaming contribue moins à l’activité économique locale comparée aux casinos terrestres et aux loisirs non liés au jeu. Ce constat met en question les bénéfices réels de l’iGaming pour l’économie du New Jersey.
Les contributions fiscales de l’iGaming face aux coûts du jeu problématique
L’iGaming, bien qu’apportant des contributions fiscales notables au New Jersey, soulève des inquiétudes quant aux coûts sociaux engendrés par le jeu problématique. Selon l’étude de NERA, ce secteur, malgré sa marge bénéficiaire élevée et les taxes spécifiques qu’il génère, présente un revers.
Les avantages fiscaux sont loués pour leur effet positif sur les recettes de l’État. Ils sont pourtant contrebalancés par les dépenses sociales considérables. Ces dépenses incluent les soins de santé, l’aide sociale et les coûts liés à la justice pénale pour les individus affectés par le jeu problématique.
En se basant sur les données du Royaume-Uni, l’étude évalue que les coûts sociaux à New Jersey sont « similaires en échelle » aux revenus fiscaux supplémentaires apportés par l’iGaming. Ce constat interpelle sur la nécessité d’équilibrer les gains fiscaux avec les impacts sociaux négatifs. Il souligne l’importance d’une gestion et d’une régulation accrues du secteur pour minimiser les effets délétères du jeu problématique.
Comparaison avec les casinos terrestres
Contrairement à l’iGaming, les casinos terrestres bénéficient à l’économie du New Jersey. Ils emploient beaucoup de personnes. Ces employés dépensent leurs salaires localement, stimulant ainsi l’économie. De plus, les casinos attirent des touristes. Ces visiteurs dépensent dans les hôtels, restaurants et autres commerces locaux. Cela crée une source de revenus supplémentaires pour l’État.
En outre, les casinos ont des liens forts avec le secteur de l’hôtellerie. Ces entreprises dépendent de l’industrie du jeu. Ainsi, les casinos contribuent significativement au cycle économique du New Jersey. En définitive, leur impact positif sur l’économie locale est indéniable. Contrairement à l’iGaming, ils soutiennent l’emploi et favorisent le tourisme.
Réactions de l’industrie et perspectives futures
L’industrie de l’iGaming, tout en reconnaissant les défis soulevés par l’étude de NERA, conteste certaines de ses conclusions. Des voix au sein de l’industrie, telles que des représentants de casinos d’Atlantic City, arguent que le rapport néglige les avantages économiques tangibles de l’iGaming.
C’est le cas de la création d’emplois et les innovations technologiques. Ces aspects offrent de nouvelles formes de divertissement sécurisé aux consommateurs. Ils soulignent également le risque que, sans une industrie d’iGaming réglementée, les consommateurs se tournent vers des sites illégaux. Cela prive ainsi l’État de revenus fiscaux précieux et exposant les joueurs à moins de protections.
Face à ces critiques, l’American Gaming Association (AGA) et d’autres entités appellent à une approche plus nuancée pour évaluer l’impact de l’iGaming. Ils soulignent la nécessité de politiques de jeu responsable plus robustes et l’utilisation de technologies comme l’intelligence artificielle. Ces efforts visent à atténuer les risques de jeu problématique tout en préservant les bénéfices économiques de l’iGaming pour l’État du New Jersey.
Ainsi, bien que l’étude de NERA soulève des préoccupations importantes concernant l’impact économique de l’iGaming, les réactions de l’industrie mettent en lumière la complexité de cette question. Elles appellent à une évaluation équilibrée qui considère à la fois les défis et les opportunités présentés par l’iGaming dans le contexte économique et social plus large du New Jersey.