Depuis l’existence des jeux d’argent, bon nombre de personnes sont devenues dépendantes et détruisent leur vie en dépensant de plus en plus. Chaque année, le secteur coûte au moins un demi-milliard à la collectivité et génère des problèmes d’ordre social très important.
Une nouvelle loi qui devrait changer la donne
En Suisse, le constat est de 75 000 joueurs addictifs qui sont recensés par le Centre de jeu excessif. Rattaché au département de psychiatrie du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), l’organisme a réuni une liste comprenant essentiellement des joueurs pathologiques, tous âges confondus ainsi que la catégorie sociale. Selon une étude approfondie, l’addiction touche particulièrement les hommes plutôt que les femmes. Spécialement de jeunes consommateurs ayant un statut socio-économique assez modeste, séparés ou encore divorcés. Ils montrent parfois des comportements impulsifs. Entre le blanchiment et les paris non réglementés, la lutte contre l’addiction représente une priorité pour le gouvernement d’où la votation fédérale d’une nouvelle loi le 10 juin prochain.
Le blocage des opérateurs étrangers permet de privilégier les exploitants locaux qu’ils s’agissent de casinos en ligne, paris sportifs ou de loterie. Cette législation prévoit de protéger les joueurs, prévenir l’addiction en détectant les personnes à risque, régulariser la fiscalité et mettre en place des dispositions légales visant à vérifier toutes les transactions.
Aujourd’hui, les billets de loterie et les casinos en ligne constituent une formule de divertissement très prisée. Toutefois, lorsque la pratique devient excessive, les conséquences sont désastreuses. Outre la perte financière, on découvre notamment des soucis professionnels et un isolement social, semblable à toutes les personnes touchées. D’après le secrétaire général du Groupement romand d’études des addictions (GREA), Jean-Félix Savary, l’addiction au jeu provoque surtout des impacts négatifs sur l’entourage du principal concerné en raison des retombées financières. Suite à un sondage publié en 2012 par l’Institut de recherche économique de l’Université de Neuchâtel, le jeu excessif problématique et pathologique vaut à la collectivité une somme colossale entre 551 et 648 millions de francs suisses.
De toute manière, la recrudescence des loteries, jeux de casino accessibles sur internet et paris attire de nombreux utilisateurs. La prévention devient vraiment efficace si on dispose de fonds suffisants dans la lutte contre le jeu excessif.